Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Or, Rachel, voyant qu’elle n’enfantait pas d’enfant à Jacob
Vétait inféconde, fut jalouse de sa sœur et Melle dit à Jacob :
Vson mari :
— Donne-moi des enfants, ou je meurs !
1 ...
2 La colère de Jacob s’enflamma contre Rachel, et il dit :
VEn colère, Jacob lui répondit :
— Suis-je à la place de Dieu,
VEst-ce que moi je suis à la place de Dieu, qui t’a privée du fruit du sein ?
2 ...
3 Elle dit : — Voici ma
VMais elle : — J'ai, dit-elle, une servante, Bilha
VBala. Va vers elle
qu’elle enfante sur mes genoux, et que j'aie M Gmoi aussi des enfants à travers elle !
3 ...
4 Et elle lui donna Bilha
VBala Msa servante pour femme,
Ven mariage. Met Jacob alla vers elle.
4 ...
5 Bilha
VEt Jacob étant allé vers elle, elle conçut et enfanta un fils Mà Jacob.
5 ...
6 Et Rachel dit : — Dieu m’a rendu justice, etM G même il a entendu
Vécouté ma voix et m’a donné
Ven me donnant un fils
C’est pourquoi elle le nomma du nom de Dan.
6 ...
7 Et Bilha
VBala,M servante de Rachel conçut
Vconcevant encore et
V, enfanta un second
VautreM fils à Jacob.
7 ...
8 Et Rachel dit Và son sujet :
— J’ai lutté d'une lutte divine avec
GDieu m’a soutenue, j'ai supporté
VLe Seigneur m’a fait entrer en combat avec ma sœur, et j'ai gagné !
Grésisté !
Et elle lui donna le nom de Naptālî.
GNephthali.
VNephthali.
8 ...
9 Lorsque Léa
VLia vit qu’elle avait cessé d’enfanter
elle Zilpa
VZelpha, sa servante,prit
Vremit M et la donna pour femme à Jacob.
V à son mari.
9 ...
10 Zilpa, servante de Léa, enfanta un fils à Jacob.
VLaquelle, après avoir conçu, accouchant d'un fils
10 ...
11 M GEt Léa dit : — Quelle bonne fortune !
etV, pour cette raison, lui donna le
Vappela son nom de Gād.
G VGad.
11 ...
12 Zilpa
VZelphaM, servante de Léa, enfanta un second fils à Jacob
Vautre [fils]
12 ...
13 et Léa
VLia dit :
— C'[est] pour mon bonheur !
car les filles
Vfemmes me diront bienheureuse.
Et
VC'est pourquoi elle l'appela
Vle nomma Mdu nom de ’Ašēr.
GAsêr.
VAser.
13 ...
14 Ruben sortit
V, sorti au temps de la moisson du froment
trouva des mandragores dans les champs, il
V et les apporta à Lia, sa mère.
Alors Rachel ditM à Léa : — Donne-moi, je te prie,
V une partie des mandragores de ton fils.
14 ...
15 Elle lui répondit : — Est-ce peuV à tes yeux que tu aies pris
Vm'aies arraché mon mari
pour que tu prennes encore les mandragores de mon fils ?
Et Rachel dit : — MEh bien, qu’il couche avec toi cette nuit pour les
Ven échange des mandragores de ton fils !
15 ...
16 Le soir, comme Jacob revenait des champs
Léa
VLia sortit à sa rencontre et V:
lui dit : — C’est vers moi
V— C’est vers moi, dit-elle, que tu viendras, car je t’ai Mbel et bien loué pour les
V, et ce, au prix des mandragores de mon fils !
Et il coucha avec elle cette nuit-là.
16 ...
17 M VEt Dieu exauça Léa
Vécouta ses prières
Vet elle conçut et enfantaM à Jacob un cinquième fils
17 ...
18 et Léa
VLia dit :
— Dieu m’a donné mon salaire, parce que j’ai donné ma servante à mon mari.
Et elle l'appela du
Vnomma son nomM G de « Yiśākār ».
G« Issachar » c'est-à-dire : — Misthos [Salaire].
V« Issachar » [Isachar].
18 ...
19 Léa conçut encore et
VLia, concevant à nouveau, enfanta un sixième filsM G à Jacob.
19 ...
20 Et elle dit :
— Dieu m’a fait un beau don cette foisV encore
mon mari habitera avec moi,
Vsera avec moi,
Gva me choisir, puisque je lui ai enfanté six fils.
EtV, pour cette raison, elle lui donna le
Vnomma son nomM G de Zᵉbūlûn.
GZaboulôn.
V Zabulon.
20 ...
21 Elle
VEt après lui elle enfantaM G ensuite une fille M Gqu’elle appela du nom de Dînâ.
G VDina.
21 ...
22 Dieu se souvint
V, se souvenant aussi de Rachel
il l’exauça
Vl'écouta et ouvrit son sein.
G V sa matrice.
22 ...
23 Et elle conçut et enfanta un fils, et elle dit
V disant :
— Dieu a ôté mon opprobre.
23 ...
24 Et elle lui donna le
Vappela son nomM G de Yôsēp,
GIôsêph,
VJoseph, disant :
— Que YHWH
GDieu
Vle Seigneur m’ajoute un second
Vautre fils !
24 ...
25 Lorsque Rachel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban :
VOr, Joseph étant né, Jacob dit à son beau-père :
— Laisse-moi partir,
VRenvoie-moi, que je retourne chez moi, dans mon pays.
Gchez moi, dans ma terre.
Vvers ma patrie et vers ma terre.
25 ...
26 Donne-moi mes femmes ainsi que
Vet mes enfants pour lesquels je t’ai servi, et je m’en irai
Vpour que je m'en aille :
M Gcar tu sais de quelle servitude je t'ai servi !
26 ...
27 Laban lui dit : — Que je trouve grâce à tes yeux.
J’ai observé
Vappris d'expérience que YHWH
Vle Seigneur m’a béni à cause de toi
27 ...
28 fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai.
28 ...
29 Jacob lui dit
VMais lui répondit :
— Tu sais toi-même comment je t’ai servi et ce qu’est devenu ton bétail avec moi.
Vcombien ton bien s'est accru entre mes mains.
29 ...
30 Car le peu dont tu disposais avant moi
s’est extrêmement accru
et YHWH t’a béni sur mes pas.
Maintenant, quand travaillerai-je aussi pour ma maison ?
30 ...
30 Tu avais peu avant que je ne vienne
et maintenant te voilà devenu riche
et le Seigneur t'a béni à mon entrée.
Il est donc juste que je songe aussi maintenant à [établir] ma maison.
31 VEt Laban dit : — Que te donnerai-je ?
Et Jacob
Vcelui-ci dit : — Tu ne me donneras
VJe ne veux rien.
Si
VMais si tu m’accordes
Vfais ce que je vais dire
je recommencerai à paître ton troupeau et à le garder.
Vde nouveau je paîtrai et garderai ton bétail.
31 ...
32 Je passerai à travers tout ton troupeau aujourd’hui, en mettant à part de là tout mouton tacheté et marqueté
VFais le tour de tous tes troupeaux et mets à part l'ensemble des brebis mouchetées et de laine tachetée
et tout mouton
Vce qui est noir parmi les agneaux et ce qui est marqueté et tacheté parmi les chèvres et
Vet tacheté et moucheté aussi bien parmi les brebis que parmi les chèvres, ce sera mon salaire.
32 Que tous tes moutons passent [ici] aujourd’hui et sépare de là tout mouton brun parmi les agneaux
et tout [mouton] blanchâtre et tacheté parmi les chèvres : ce sera pour moi un salaire.
32 ...
33 Ma droiture témoignera pour moi demain, quand tu viendras reconnaître mon salaire.
Tout ce qui ne sera pas tacheté et marqueté parmi les chèvres, et noir parmi les agneaux sera chez moi un vol.
33 ...
33 Et mon intégrité plaidera pour moi demain, quand le temps sera venu à tes yeux de mettre en œuvre notre accord
et toutes celles qui ne seront ni mouchetées ni tachetées ni noires,
tant les brebis que chèvres, me convaincront de larcin.
34 Laban dit : — Eh bien, qu’il en soit selon ta parole.
VJ'accepte ce que tu demandes.
34 ...
35 Et le jour même, il mit à part les boucs rayés et marquetés toutes les chèvres tachetées et marquetées
toutes celles qui avaient du blanc et tout ce qui était noir parmi les agneaux
et il les mit entre les mains de ses fils.
35 ...
35 Et, ce jour-là, il sépara les chèvres des brebis, les boucs des béliers, les mouchetés et les tachetés.
Et l'ensemble du troupeau qui n’était que d’une couleur, c’est-à-dire, de toison blanche ou de toison noire
il le mit dans la main de ses fils.
36 Puis il mit l’espace de trois journées de chemin entre lui et Jacob.
Vson gendre
et Jacob
Vqui faisait paître le reste du troupeau de Laban.
Vde ses troupeaux.
36 ...
37 Jacob prit un bâton vert de peuplier, d’amandier et de platane
il y pela des pelures blanches
mettant à nu le blanc qui était sur les bâtons.
Gen y arrachant le vert. Apparut alors sur les bâtons le blanc qu'il avait pelé, de couleur diverse.
37 Jacob prenant donc des verges vertes de peuplier et d’amandier et de platane
en partie, en ôta l’écorce :
et l'écorce décortiquée, aux endroits qui avaient été dépouillés, apparut du blanc
mais [les endroits] qui étaient restés intacts demeurèrent verts :
et de cette manière, la couleur devint plurielle.
37 ...
38 Puis il plaça les bâtons qu’il avait pelés dans les auges
dans les abreuvoirs d'eau où les brebis venaient boire, devant les brebis
et elles étaient en chaleur quand elles venaient boire.
38 Et il les plaça dans les canaux où se répandait l'eau
pour que, lorsque les troupeaux venaient boire
ils aient sous les yeux les verges
et qu'à leur vue, ils conçoivent.
38 ...
39 Et les brebis étaient en chaleur devant les bâtons
et engendraient des brebis rayées, tachetées et marquetées.
39 Et il advint que dans la chaleur même du coït, les brebis fixaient les verges
et elles engendraient [des petits] mouchetés, tachetés, et d'une couleur différente.
39 ...
40 Et Jacob sépara les agneaux et il tourna la face du troupeau vers ce qui était rayé
et tout ce qui était noir dans le troupeau de Laban
et il se mit des troupeaux à part et ne les mit pas auprès des brebis de Laban.
40 Et Jacob divisa le troupeau et plaça les verges sous les yeux des béliers
et les blancs et les noirs étaient pour Laban
et le reste pour Jacob, les troupeaux ayant été séparés entre eux.
40 ...
41 Et il arrivait, quand toutes les brebis vigoureuses étaient en chaleur
que Jacob plaçait, sous les yeux des brebis, les bâtons dans les auges
afin qu’elles soient en chaleur devant les bâtons.
41 Ainsi, quand dans les premiers temps, les brebis étaient montées
Jacob plaçait les verges dans les canaux des eaux, devant les yeux des béliers et des brebis
pour qu'à leur vue ils conçoivent.
41 ...
42 Mais quand les brebis étaient chétives, il ne les plaçait pas
et les chétives étaient pour Laban, et les vigoureuses pour Jacob.
42 Mais quand arrivaient les dernières de la saison et le dernier engendrement, il ne les plaçait pas
et il advint que celles qui étaient les dernières étaient pour Laban, et celles des premiers temps, pour Jacob.
42 ...
43 Et l'homme s'accrut extrêmement
Vs'enrichit ainsi démesurément
et il eut de nombreux troupeaux, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes.
43 ...
14ss FLORE Mandragore
Deux textes bibliques seulement font mention d’une plante mystérieuse appelée dûdāîm. La racine de ce mot est dûd qui signifie « aimer » ou « être troublé ». Dûdāîm est donc parfois traduit par « pomme d’amour ». Dans Ct 7,14, il apparait que cette plante dégage une forte odeur et dans Gn 30,14-16, on comprend qu’il s’agit d’une fleur sauvage rare et précieuse. La Septante, la Vulgate et les versions syriaque et arabe ont traduit dûdāîm par « mandragore ». L’identification n’est pas certaine et d’autres hypothèses ont été émises (des champignons tels que Agaricus campestris ou des truffes comme les terfez).
Originaire du bassin méditerranéen et du Proche-Orient, cette plante pousse dans des sols riches et profonds. Elle est devenue très rare aujourd'hui.
Dans l’Antiquité des méthodes étranges étaient utilisées pour cueillir la mandragore :