Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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7 À chacun de nous, cependant, [la]
Byz TRla
Vune grâce a été donnée
à la mesure du don du Christ
7 ...
8 C’est pourquoi l'Écriture dit :
« — Montant vers la hauteur, il a emmené captive la captivité ; il a donné des dons aux hommes. »
8 ...
9 Or « il est monté »
VQuant au fait qu'il est « monté » : qu'est-ce, sinon qu’il est aussi descendu Byz V TRauparavant dans les [régions]
Byz V TRrégions inférieures de la terre ?
9 ...
10 Celui qui est descendu est le même qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux
pour remplir toutes choses :
10 ...
11 le même a aussi donné à certains d'être apôtres
à d’autres d'être prophètes
à d’autres évangélistes
à d’autres pasteurs et docteurs,
11 ...
12 pour l'équipement
Vle perfectionnement des saints
en vue de l’œuvre du ministère,
en vue de l'édification du corps du Christ,
12 ...
13 jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance suprême
Vconnaissance du Fils de Dieu,
à l’homme parfait
à la mesure de la stature
Vl'âge de la plénitude du Christ,
13 ...
14 afin que nous ne soyons plus des enfants ballotés
et Vque nous ne soyons plus emportés à tout vent de doctrine
par la rouerie
Vmalice des hommes
par leur astuce à fourvoyer dans l'erreur
14 ...
15 mais que, professant
Vfaisant la vérité dans la charité nous grandissions en tout vers lui
Vpar tout en lui
qui est la tête, le Christ,
15 ...
16 à partir de qui le corps tout entier, coordonné et bien cohérent
grâce à tout ligament qui le dessert
selon une opération à la mesure de chacune de [ses] parties
Vde chaque membre
réalise la croissance du corps pour son édification dans la charité.
16 ...
8ss Monter et descendre — PARALITURGIE Chemin de croix : une station inattendue Dans la volonté contemporaine de refonder les dévotions populaires dans leurs substrats bibliques, et d'éviter l'écueil du dolorisme, le chemin de croix du peintre Jerzy Duda-Gracz (1941–2004) à Jasna Gora→ ajoute l'Ascension à la méditation de la Passion glorieuse du Seigneur.
Jésus termine son séjour terrestre et s’élève au ciel : là où se tient le Christ, soleil levant au centre des cieux et au centre du ciel humain. Il est là représenté de la même façon qu’il était devant Pilate, dans la première station. Dans l’ultime aussi, il ferme les yeux, afin que nous nous souvenions de lui non pas comme d’un juge mais de celui qui délivre et qui fait entrer l’humanité dans la maison du Père, dans cette maison commune ; et cette Ascension se passe où ? Sur la « Montagne claire », « Jasna Gora », du sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa. Parce que derrière, c’est le sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa. Il y a une multitude de gens, une foule de pèlerins, de ces hommes et de ces femmes qui, au cœur de leur pèlerinage, revivent la Passion de l’espérance, la Passion d’une nation, la Passion de Notre Dame de Czestochowa, Notre Dame de Jasna Gora. La porte du ciel, chemin vers la Jérusalem céleste. Et ce ne sont pas seulement des paroles, mais c’est toute l’histoire d’un peuple et l’histoire en quelque sorte dit cette preuve éprouvée d’une nation tout entière et d’une humanité toute réunie. Car dans cette ville, il y a quelque chose du ciel, et quelque chose de l’offrande de la terre, qui s’y rencontrent. Il y a en ce lieu effectivement une terre de bénédiction, une terre de présence, comme il y a un lieu de vie. Le chemin d’une nation : Lourdes, c’est le chemin avec et au milieu des malades ; ici, c’est l’histoire d’une vie donnée c’est l’histoire d’un peuple tout entier, qui a su vivre, qui a su survivre grâce à la foi ! (J.-M. N.)
8 captive la captivité L'ascension libératrice
Le Christ dans les cieux, entraînant dans son sillage des chaînes et des fers faisant écho à ceux que saint Paul a aux pieds, semble illustrer Ep 4,8 : « Montant vers la hauteur, il a emmené captive la captivité ». À côté, les lauriers symbolisant la récompense accordée aux athlètes victorieux ainsi que la colombe de l'Esprit saint ne pourraient-ils représenter quant à eux la suite du verset, « il a donné des dons aux hommes », renvoyant ainsi aux dons de l'Esprit saint ?
12–16 l'édification du corps du Christ L'Église : corps et vigne mystiques Peinte à la période des troubles religieux et politiques liés à la Réforme, la fresque de offre une magnifique image de l'Église comme corps mystique, dont le Christ est la tête et les fidèles les différents membres.
Au centre du mur nord de l'oratoire, le Christ étend ses bras en croix ; de ses doigts jaillissent dix sarments de vigne, rappelant les mots de l'évangile de Jean : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments » (Jn 15,5). Les extrémités de chaque branche forment des médaillons dans lesquels figurent des saints, parmi lesquels on reconnaît sainte Barbe, la Vierge Marie, saint Jean-Baptiste, saints Pierre et Paul, des saints martyrs et évêques. Sur les côtés, saint Jérôme et saint Ambroise, Pères de l'Église et gardiens de son unité surmontent des échelles d'où sont précipités des hérétiques. En adoration devant le Christ sont représentés le commanditaire de l'œuvre Battista Suardi avec sa femme et sa soeur. On distingue en arrière-plan différents épisodes de la vie de sainte Barbe.