Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 La première année de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe
et les visions de sa tête sur sa couche.
Alors il écrivit le songe et, [en] tête de récit, il dit.
1 ...
1 La première année de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe :
vision de sa tête sur sa couche.
Ensuite, écrivant le songe, il le ramassa en un court récit
et, résumant brièvement, il dit :
2 Daniel parla et dit :
— Je voyais dans ma vision, de nuit,
et voici, les quatre vents des cieux fondaient sur la grande mer
2 ...
2 — Je voyais dans ma vision, de nuit,
et voici, les quatre vents du ciel battaient sur la grande mer
3 et quatre grandes bêtes montaient de la mer, différentes entre elles.
3 ...
4 La première était comme un lion
Vune lionne et avait des ailes d’aigle :
je regardais jusqu’à ce que ses ailes furent arrachées et qu'elle fut soulevée de terre
que, sur des pieds, elle fut dressée
Vse tint debout comme un homme
et qu'un cœur d’homme
Vque son cœur lui fut donné.
4 ...
5 Et voici, une autre bête, une deuxième, semblable à un ours, et elle fut dressée sur un côté
et trois côtes étaient dans sa gueule, entre ses dents, et ainsi on lui disait :
— Dresse-toi, mange force chair !
5 ...
5 Et voici une autre bête, semblable à un ours : elle se tint sur un côté,
il y avait trois rangées dans sa gueule et dans ses dents, et elles lui parlaient ainsi :
— Lève-toi ! dévore le plus grand nombre possible de chairs !
6 Après cela, je regardais
et voici, une autre, comme un léopard :
elle avait quatre ailes d’oiseau sur les flancs
Velle
et la bête avait quatre têtes
Vquatre têtes étaient sur la bête
et la domination lui fut donnée.
6 ...
7 Après cela je regardais dans les visions
Vla vision de la nuit
et voici, une quatrième bête effrayante
Vterrible, terrible
Vmerveilleuse et extraordinairement forte
Met elle avait de grandes dents de fer
Vferreuses
dévorant et broyant ainsi que piétinant de ses pattes le reste
et
Vmais elle était différente de toutes les
Vdes autres bêtes
qui la précédaient
Vque j'avais vues avant elle et elle avait dix cornes.
7 ...
8 Je considérais les cornes
et voici : une autre corne, courtaude, surgit d'entre elles
et trois des premières cornes furent arrachées de devant elle
Vde sa face
et voici, des yeux, comme des yeux d’homme, étaient sur cette corne, et une bouche babillant de grandes
Vd'immenses choses.
8 ...
9 Je regardais jusqu’à ce que des trônes furent
Veurent été placés
et que l'ancien des jours s’assit :
son vêtement était blanc comme neige
et la chevelure
Vles cheveux de sa tête était pure
Vétaient comme une toison ;
Vune laine pure ;
son trône était des flammes de feu,
ses roues, un feu ardent ;
9 ...
10 un fleuve de feu
Venflammé coulait et
Vet impétueux sortait de devant lui
Vsa face
mille milliers le servaient
et une myriade
Vdix mille de myriades
Vcentaines de milliers se tenaient devant
Vse tenaient près de lui...
Le tribunal siégeait et des livres furent ouverts.
10 ...
11 Je regardais alors, à cause du bruit des grandes choses
Vdu timbre des paroles grandioses que la
Vcette corne vociférait
je regardais, jusqu’à ce que
Vet je vis que la bête fût
Vavait été tuée, et Vque son corps détruit
Vpérissait et livré
Vqu'il était livré à l'embrasement du feu.
Vpour être consumé par le feu ;
11 ...
12 Et le reste des bêtes, on faisait passer leur domination
Vdes autres bêtes aussi, la puissance avait été ôtée
et la durée
Vdes temps de vie leur était
Vfurent donnée jusqu'à
Vassignés pour un temps et une saison
Vun temps.
12 ...
13 Je regardais Vdonc dans les visions
Vla vision de la nuit
et voici : avec les nuées des cieux
Vdu ciel, comme un fils d’homme arrivait
il parvint jusqu’à l'ancien des jours
et on le fit approcher devant lui ;
Von l'offrit à son regard ;
13 ...
14 et lui fut donnée
Vil lui donna la puissance, la gloire et le règne
et tous les peuples, les nations
Vtribus et les langues le serviraient
Vserviront ;
sa puissance est une puissance pour l'éternité
Véternelle qui ne passera pas
Vsera pas enlevée
et son règne est tel qu'il ne sera pas dévasté
Vaffaibli.
14 ...
Il lui donna la puissance, la gloire et le règne ; tous les peuples, toutes les tribus et toutes les langues le serviront. Sa puissance est une puissance éternelle, qui ne sera jamais ôtée, et son règne, qui ne sera jamais détruit.
15 Mon esprit fut inquiet, moi, Daniel, en [son] enveloppe,
et les visions de ma tête m’effrayèrent.
15 ...
15 Mon esprit fut pris d'effroi : moi, Daniel, je fus terrifié par ces choses
et les visions de ma tête me bouleversèrent.
16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là
et je lui demandai la vérité sur tout cela
et il me dit et me fit savoir l'interprétation des paroles.
16 ...
16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là
je lui demandai la vérité sur tout cela
et lui me dit l'interprétation des paroles et m'instruisit.
17 Ces grandes bêtes, qui sont quatre,
quatre rois,
s’élèveront de la terre
17 ...
17 Ces quatre bêtes grandes sont
quatre royaumes qui s'élèveront de la terre
18 et
Vmais ils recevront le royaume, les saints du VDieu Très-Haut
et ils posséderont le royaume pour l’éternité, pour une éternité d’éternités
Vle siècle, pour le siècle des siècles.
18 ...
19 Alors je désirai être certain
VAprès cela je voulus m'enquérir attentivement de la quatrième bête
qui
Vparce qu'elle était Vfortement différente de toutes les autres, Vet terrible à l'extrême
ses dents étaient de fer et ses griffes d’airain
Vses dents et griffes étaient ferreuses
dévorant, broyant et piétinant de ses pieds le reste
Velle dévorait et broyait et piétinait de ses pieds les restes
19 ...
20 et sur les dix cornes qui étaient sur sa
Vqu'il avait sur la tête
et Vsur l’autre qui s’élevait
Met devant laquelle trois Vcornes tombèrent
et
Vsur cette corne elle
Vqui avait Maussi des yeux et une bouche proférant de grandes choses et son apparence était supérieure à ses camarades.
Vqui était plus grande que les autres.
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21 Je regardais, et Vvoici, cette corne faisait la guerre contre des saints et l’emportait sur eux,
21 ...
22 jusqu’à ce que l'ancien des jours vint et que le jugement fut donné
V donna le jugement aux saints du Très Haut ;
et que le temps vienne et que les saints obtiennent le royaume.
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23 Ainsi
VEt ainsi dit-il : — La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre
qui différera de
Vsera plus grand que tous les royaumes,
dévorera toute la terre
Vla terre tout entière,
la piétinera et Mla broiera.
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24 Et
VPlus tard les dix cornes, de ce royaume dix rois s'élèveront
Vcornes de ce royaume seront dix rois
et un autre s'élèvera
Vjaillira après eux
et il différera des
Vsera plus puissant que les premiers
et il abaissera
Vhumiliera trois rois.
24 ...
25 Et il prononcera des mots contre le Très-Haut
Vle Suprême
et il harassera les saints du Très-Haut
et songera à
Vpensera qu'il peut changer saisons et loi
V lois
et ils seront livrés en sa main jusqu’à un temps et des temps et une moitié de temps.
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26 Et il y aura un jugement, et on fera passer sa domination
Vpour que la domination lui soit retirée,
pour [la] détruire et [l']anéantir
V qu'elle soit écrasée et disparaisse jusqu'à la fin
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27 et que royaume, domination et grandeur de royaumes sous tous les cieux
Vdu royaume qui est sous le ciel tout entier
soient donnés au peuple des saints du Très-Haut
son
Vdont le royaume est un royaume pour l'éternité
Vsempiternel ;
et toutes les dominations
Vtous les rois le serviront et lui obéiront.
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28 Jusqu'ici : fin de l'histoire.
Moi, Daniel, mes pensées me troublèrent grandement
Vj'étais grandement troublé par mes pensées et ma complexion fut altérée sur
Ven moi
mais je gardai l'histoire en mon cœur.
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9 blanc c'est blanc Comment ne pas penser, devant tant de blancheur, si éblouissante même pour les traducteurs anciens (Comparaison des versions Dn 7,9), à un célèbre tableau ?
Premier monochrome de la peinture contemporaine, le tableau de Malévitch est aussi l'un des plus célèbres. Malevitch a utilisé deux pigments blancs différents, le carré en blanc froid se détache sur le fond en blanc chaud.
Le « suprématisme » artistique affirme la suprématie du sentiment pur dans l’équivalent visuel de la forme pure, dégagée de toute signification rationnelle ou irrationnelle. L’idéal recherché est un tableau ne renvoyant à aucune autre réalité que la sienne propre. L’artiste limite son lexique à des formes épousant la bidimensionnalité du médium. Le carré (forme préférée de Malevitch en tant que « scientifique » et non naturelle, basique, universelle), le cercle et la croix sont récurrents. Malevitch affirme vouloir capter une dimension qui fusionne et transcende le temps et l'espace, un univers infini en blanc, dans laquelle les formes évoluent librement : au spectateur de visualiser les formes, leurs positions multiples dans toutes les dimensions de l’œuvre.
L’étymologie et le sens de l’adjectif latin sublimis demeurent énigmatiques. On peut le dériver de sub + limis/us ou limen.
En faisant faire à l’Occidental l’expérience de la différence entre blanc et blanc, Malévich invite à un moment sublime : tout en restant dans le blanc, on dépasse le blanc.