Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Après cela, je vis quatre anges qui étaient debout aux quatre coins de la terre
ils retenaient les quatre vents de la terre
afin qu’aucun vent ne soufflât, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.
2 Et je vis un autre ange qui montait du côté où le soleil se lève
tenant le sceau du Dieu vivant
et il cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de nuire à la terre et à la mer
3 disant :
— Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres
jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau sur le front les serviteurs de notre Dieu.
1–8 tenant le sceau du Dieu vivant Signe cruciforme et intertexte
Regardez bien le « sceau du Dieu vivant » (signum) que tient l'ange en-dessous du soleil : une croix ! Quel meilleur signe pour la signature, le cachet royal ? Ce n'est certes nulle part dans le texte : toutefois de fortes raisons intertextuelles et calligraphiques président à ce choix. En Ézéchiel, le signe dont il faut marquer au front ceux qui doivent être sauvés du fléau divin est littéralement, dans le texte hébreu, un tav, soit la lettre « t », dernière lettre de l'alphabet hébraïque, servant aussi à désigner l'indésignable (Sg 14,21) : Dieu (on retrouve ce procédé avec l'alpha et l'oméga grecs sous la plume de l'auteur de l'Apocalypse). Or son origine graphique phénicienne est en forme de croix... De là, le fléau et le signe salvateur d'Exode (Ex 12) sont également réinterprétés pour dessiner des croix avec le sang typologique du Christ. Et de là, le sceau de l'ange de l'Apocalypse ne peut être que cette croix du Christ, maintenant dévoilée...
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse