Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors
et scellé de sept sceaux.
2 Et je vis un ange puissant qui criait d’une voix forte :
— Qui est digne d’ouvrir le livre et de briser ses sceaux ?
3 Et personne ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder.
3 ...
4 Et moi,
Nes[moi], je pleurais beaucoup parce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre, ni de le regarder.
V même de le voir.
4 ...
4 Et moi, je pleurais beaucoup parce qu’il ne se trouvait personne qui fût digne d’ouvrir, de lire le livre, ni de le regarder.
5 Alors un des vieillards me dit :
— Ne pleure pas :
voici qu'il a vaincu, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David
[pour] ouvrir le livre et ses sept sceaux !
6 Et je vis et voici qu’au milieu du trône et des quatre animaux et au milieu des vieillards
un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé
il avait sept cornes et sept yeux
qui sont les sept
Nes[sept] Esprits de Dieu envoyés par toute la terre.
7 Il vint et reçut S TRle livre de la main droite de celui qui était assis sur le trôneByz S TR Nes ;
8 quand
Vet comme il eut reçu
Vavait ouvert le livre
les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’Agneau
chacun tenant une harpe et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les prières des saints.
9 Et ils chantaient
Vchantent un cantique nouveau en disant :
— Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux
car tu as été immolé et tu nous as rachetés
Nesas racheté pour Dieu par ton sang
Byz S TR Nesdes hommes de toute tribu, langue, peuple et nation
10 et tu as fait d'eux,
TRde nous, pour notre Dieu, des rois
V Nesun royaume et des prêtres, et ils régneront
TRnous régnerons sur la terre.
10 ...
11 Puis je vis et j’entendis autour du trône, des animaux et des vieillards, la voix d’une multitude d’anges
et leur nombre était Byz S TR Nesdes myriades de myriades et des milliers de milliers
12 disant d’une voix forte :
— L’Agneau qui a été immolé est digne
de recevoir la puissance, la richesse
TR Nesrichesse
Vla divinité, sagesse, force
honneur, gloire et bénédiction.
12 ...
13 Et toute créature qui est
Byz S TR Nestoutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre
et dans la mer et toutes les choses qui s’y trouvent
je les entendis Byz Vtoutes qui disaient : — À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau
louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles !
14 Et les quatre animaux disaient : — Amen !
et les vieillards
TRles vingt-quatre vieillards se prosternèrent et adorèrent celui qui vit aux siècles des siècles.
Vadorèrent.
6,1 Et je vis l’Agneau qui ouvrit le premier des sept sceaux
et j’entendis l’un des quatre animaux qui disait comme d’une voix de tonnerre : — Viens et vois !
V Nes— Viens !
TR— Viens, regarde
6,2 TR Neset vois ! Et je vis :
et voici un cheval blanc.
Celui qui le montait avait un arc
on lui donna une couronne
et il partit en vainqueur et pour vaincre.
6,3 Et quand il eut ouvert le deuxième sceau
j’entendis le deuxième animal qui disait : — Viens !
TR— Viens et regarde !
6,4 Et il sortit un autre cheval qui était roux.
Celui qui le montait reçut le pouvoir d’ôter la paix de la terre
afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres
et on lui donna une grande épée.
6,5 Et quand il eut ouvert le troisième sceau
j’entendis le troisième animal qui disait : — Viens et vois !
TR— Viens, regarde et vois !
Et voici
Byz S TR Nesje vis paraître un cheval noir.
Et celui qui le montait tenait à la main une balance
6,6 et j’entendis au milieu des quatre animaux comme une voix qui disait :
— Une mesure de blé pour un denier !
Trois mesures d’orge pour un denier !
Et : — Ne gâte pas l’huile et le vin !
6,7 Et quand il eut ouvert le quatrième sceau
j’entendis la voix du
Byzle quatrième animal qui disait : — Viens et vois !
Nes— Viens !
TR— Viens, regarde
6,8 Et
TR Neset vois ! Et je vis paraître
Vvoici un cheval de couleur verdâtre
Vpâle.
Celui
VEt celui qui le montait se nommait « la Mort »
et l’Enfer le suivait.
On leur donna pouvoir sur la quatrième partie de la terre
pour faire tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité et par les bêtes féroces de la terre.
6,9 Et quand il eut ouvert le cinquième sceau
je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés
pour la parole
Vle verbe de Dieu et pour le témoignage Byzpour l'Agneau qu’ils avaient eu à rendre.
6,10 Et ils crièrent d’une voix forte en disant :
— Jusqu'à quand, maître saint et véritable, ne feras-tu pas justice et ne redemanderas
Vréclameras-tu pas notre sang à ceux qui habitent sur la terre ?
6,11 Alors on leur donna à chacun une robe blanche
V TRdes robes blanches
et on leur dit de se tenir en repos encore un peu de temps
Byzun temps
jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.
6,12 Et je vis quand il eut ouvert le sixième sceau
qu’il se fit un grand tremblement de terre
et le soleil devint noir comme un sac de crin
la lune entière
TRla lune parut comme du sang
6,13 et les étoiles du ciel tombèrent vers
Vsur la terre
comme les figues non encore mûres tombent d’un figuier secoué par un gros vent.
Vle figuier projette ses figues encore pas mûres lorsqu'il est secoué par un grand vent.
6,14 Et le ciel se retira comme un livre qu’on roule
et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leur place.
6,15 Et les rois de la terre et les grands et les généraux
et les riches et les puissants et tout esclave ou
Vet homme
TRtout homme libre
se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes
6,16 et ils disaient aux montagnes et aux rochers : — Tombez sur nous
et dérobez-nous à la face de celui qui est assis sur le trône et à la colère de l’Agneau
6,17 car il est venu le grand jour de sa
V Nesleur colère
et qui peut subsister ?
Vtenir ?
5,9s Tu nous as rachetés par ton sang - Introït
Chant d'entrée pour la Messe de la fête du Précieux Sang.
1,6 ; 5,12 Digne est l'Agneau - Introït
Introït chanté pour la fête du Christ-Roi.
5,1–14 un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé Contemplation(s) de l'Agneau
Au zénith de la voûte de la chapelle, dans un cercle aux mosaïques chatoyantes où apparaît la couronne de la victoire, est représenté l’Agneau de laine blanche ; surmonté de la croix avec l’étendard de la résurrection dont il porte la hampe de la patte droite, et la tête nimbée d’une auréole crucifère. De son poitrail jaillissent huit jets de deux couleurs : de sang et d’eau.
Il y a là la représentation explicite de « l’Agneau égorgé » et vainqueur, tel que le célèbre le livre de l’Apocalypse (Ap 5,6-12), qui fait référence à plusieurs reprises au « juste » immolé décrit par Isaïe (Is 53,7). Grand prêtre et victime, le Christ sera l’ultime Agneau sacrifié : saint Jean (Jn 19,31) situe la mort de Jésus la veille de la Pâque juive, au moment où traditionnellement on immolait dans le Temple les agneaux pour le repas pascal en souvenir de l’exode. Dans le même évangile (Jn 1,29), prophétiquement, Jean-Baptiste désigne Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », Celui que présente le prêtre à chaque Eucharistie.
L’agneau symbole du Christ ressuscité trône donc avec une juste majesté au sommet de la chapelle du Saint-Sacrement. « Notre pâque, le Christ, a été immolé » comme le proclame saint Paul (1Co 5,7). Saint Irénée ajoute : « Dieu sauva les fils d’Israël…à travers l’immolation d’un agneau sans tache… ». L'Église est le peuple nouveau sauvé par l’Agneau immolé… (Cf. Père J.-M. Nicolas).
Le célèbre agneau de
n'est pas représenté debout et victorieux, mais les pattes liées pour le sacrifice, prêt à être immolé :Peintre espagnol du siècle d'or, Francisco de Zurbaran se distingue dans les peintures religieuses où son art révèle une grande force visuelle et un profond mysticisme. Il a réalisé six versions de ce sujet qui diffèrent peu les unes des autres. L'agneau est traité avec un grand réalisme, et la toile porte l'inscription : « Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. » (Ac 8,32). L'animal ne se débat pas et consent humblement à son sort. L'absence de décor et la surface occupée par l'agneau met chacun devant sa responsabilité : « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c'est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Is 53,4-5)
5,5 lion de la tribu de Juda Le roi de la jungle
Le lion peut être un emblème ambigu (voir Ap 2,10) mais ses représentations médiévales ne parviennent pas toujours à en rendre la majesté...
6,1–8 un cheval blanc Farandole apocalyptique
Jean figure quatre fois, à chaque fois pris par la main par un des « quatre animaux » (auxquels la Tradition fait correspondre les quatre évangélistes), qui semblent effectivement lui dire : « viens et vois » et l'entraîner dans une ronde équestre ...
6,12–17 les étoiles du ciel tombèrent sur la terre Le 6e sceau : enluminé ou enjolivé ?
C'est surtout l'ouverture du sixième sceau que l'on retrouve ici. L'ensemble est moins effrayant que dans le texte, avec une mention spéciale au beau ciel bleu roulé « comme un livre », à la lune plutôt changée en fleur qu'en « sang », au soleil plutôt éclipsé que devenu « noir comme un sac de crin » et aux étoiles qui forment comme un tapis de fleurs, elles qui sont dites tomber « comme le figuier projette ses figues non encore mûres lorsqu'il est secoué par le vent ».
6,12–16 ; 20,12–15 ; 22,7–10.18s comme un livre qu'on roule + le livre de la vie + ces choses ... Le livre plus solide que le monde L'apocalypticien compare volontiers le monde à un livre : →Apocalyptique (littérature —), 6.
Ici, il évoque la fragilité du cosmos ; à la fin du livre, qui coïncide avec celle du cosmos, tout laisse place à des livres (Ap 20,12-15) et le livre se termine comme il a commencé avec une insistante thématisation de l’écrit et livre eux-mêmes : Procédés littéraires Ap 6,12–16 ; 20,12–15 ; 22,7–10.18s
Si les savants ont peine à entrer dans le langage du cosmos, les artistes, eux, le connaissent bien. Plusieurs peintres ont été sensibles à cette inscription du livre et du paysage l’un dans l’autre. (Cf. Arts visuels Ap 1,11 ; 12,1 ; 15,1 ; 19,13).
,Sur cette petite peinture méconnue de Botticelli, par exemple, le livre que Jean est en train d’écrire et les rochers sur lesquels il s’appuie ne ressemblent-ils pas à des tomes sur une étagère dérangée ?
Et ne nous font-ils pas porter un regard nouveau sur les rochers volcaniques de Zouloufi, au nord de Patmos ?
5,9 par ton sang Le sang de Jésus nous rachète personnellement
« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête » (Mt 8,20)
Jesus' blood never failed me yet — Never failed me yet — Jesus' blood never failed me yet — This one thing I know for he loves me so.
Le sang de Jésus ne m'a jamais fait défaut, ne m'a jamais fait défaut. C'est la seule chose dont je sois certain, car il m'aime à ce point.
D'abord enregistrée lors d'un documentaire sur la vie de la rue à Elephant and Castle et Waterloo, à Londres, la mélodie de ce sans-abri inconnu retient l'attention de Bryars qui la trouve ajustée à son piano et réductible à 13 mesures. Des harmonies riches, composées de cordes et de cuivres, se superposent progressivement sur la boucle de cette brève strophe improvisée. pour le premier enregistrement, Bryars était limité à une durée de 25 minutes; plus tard, il créa une version de 60 minutes de la pièce en cassette ; puis de 74 mn pour CD. Plus de détails sur cette pièce très émouvante ici→
5,12s Digne est l'Agneau
Cette cantate religieuse (dont le titre se traduit par « J'avais grande affliction en mon cœur »), remarquable par le temps qu'y a consacré Bach et sa durée (45 min), met en scène le passage de l'expression endeuillée d'une profonde souffrance à la louange et à la confiance des pécheurs dans la grâce de Dieu. Les paroles bibliques sont particulièrement mises en valeur et exprimées sous forme de dialogues.
Worthy is the Lamb that was slain, and hath redeemed us to God by His blood, to receive power, and riches, and wisdom, and strength, and honour, and glory, and blessing. Blessing and honour, glory and power, be unto Him that sitteth upon the throne, and unto the Lamb, for ever and ever. Amen. (Ap 5,12-14)
Digne est l'Agneau qui fut tué et qui nous a rachetés auprès de Dieu par Son sang, de recevoir puissance, richesses, sagesse et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Bénédiction et honneur, gloire et puissance, soient à Celui qui siège sur le trône et à l'Agneau, dans les siècles des siècles. Amen.
Le Messie est une des œuvres les plus populaires de
. Elle est désormais considéré comme le chef-d'œuvre du genre oratorio. L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse); elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse