Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Après cela je vis et voici, une porte était ouverte dans le ciel
et la première voix que j’avais entendue
Vj’entendis, comme celle d’une trompette qui me parlait, dit
Vdisant :
— Monte ici et je te montrerai ce qui doit arriver après cela !
2 Aussitôt
Byz TREt aussitôt je fus ravi en
V Sje fus en esprit
et voici, un trône était
Vavait été dressé dans le ciel
et sur ce trône un Siégeant ;
3 Celui qui était assis
ByzIl était semblable à un aspect de pierre de jaspe et de sardoine ;
il y avait un arc-en-ciel autour du trône semblable à une apparition d’émeraude ;
4 autour du trône étaient vingt-quatre trônes
Vsièges
et sur ces trônes
Vsièges vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs
et sur leurs têtes des couronnes d'or.
4 ...
5 Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres
et sept lampes ardentes brûlent devant le trône : ce sont les sept esprits de Dieu.
6 En face du trône il y a comme une mer de verre semblable à du cristal
et au milieu du trône et autour du trône, quatre animaux remplis d’yeux devant et derrière.
7 Le premier animal ressemble à un lion
le second à un jeune taureau
le troisième a comme la face d’un homme
et le quatrième ressemble à un aigle qui vole.
7 ...
8 Ces quatre animaux ont chacun six ailes
ils sont couverts d’yeux tout à l’entour et au dedans
et ils ne cessent jour et nuit de dire :
— Saint, saint, saint est le Seigneur, le Dieu Tout-Puissant
qui était, qui est et qui vient !
9 Et quand les animaux rendent gloire, honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône
à celui qui vit aux siècles des siècles
10 les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône
et adorent celui qui vit aux siècles des siècles
et ils jettent leurs couronnes devant le trône en disant :
11 — Digne es Tu, notre Seigneur et notre Dieu,
TRSeigneur, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance
car c’est toi qui as créé toutes choses
et c’est à cause de ta volonté qu’elles étaient
TRsont et qu’elles furent créées !
5,1 Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors
et scellé de sept sceaux.
5,2 Et je vis un ange puissant qui criait d’une voix forte :
— Qui est digne d’ouvrir le livre et de briser ses sceaux ?
5,3 Et personne ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder.
3 ...
5,4 Et moi,
Nes[moi], je pleurais beaucoup parce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre, ni de le regarder.
V même de le voir.
4 ...
4 Et moi, je pleurais beaucoup parce qu’il ne se trouvait personne qui fût digne d’ouvrir, de lire le livre, ni de le regarder.
5,5 Alors un des vieillards me dit :
— Ne pleure pas :
voici qu'il a vaincu, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David
[pour] ouvrir le livre et ses sept sceaux !
5,6 Et je vis et voici qu’au milieu du trône et des quatre animaux et au milieu des vieillards
un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé
il avait sept cornes et sept yeux
qui sont les sept
Nes[sept] Esprits de Dieu envoyés par toute la terre.
5,7 Il vint et reçut S TRle livre de la main droite de celui qui était assis sur le trôneByz S TR Nes ;
5,8 quand
Vet comme il eut reçu
Vavait ouvert le livre
les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’Agneau
chacun tenant une harpe et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les prières des saints.
5,9 Et ils chantaient
Vchantent un cantique nouveau en disant :
— Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux
car tu as été immolé et tu nous as rachetés
Nesas racheté pour Dieu par ton sang
Byz S TR Nesdes hommes de toute tribu, langue, peuple et nation
5,10 et tu as fait d'eux,
TRde nous, pour notre Dieu, des rois
V Nesun royaume et des prêtres, et ils régneront
TRnous régnerons sur la terre.
10 ...
5,11 Puis je vis et j’entendis autour du trône, des animaux et des vieillards, la voix d’une multitude d’anges
et leur nombre était Byz S TR Nesdes myriades de myriades et des milliers de milliers
5,12 disant d’une voix forte :
— L’Agneau qui a été immolé est digne
de recevoir la puissance, la richesse
TR Nesrichesse
Vla divinité, sagesse, force
honneur, gloire et bénédiction.
12 ...
5,13 Et toute créature qui est
Byz S TR Nestoutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre
et dans la mer et toutes les choses qui s’y trouvent
je les entendis Byz Vtoutes qui disaient : — À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau
louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles !
5,14 Et les quatre animaux disaient : — Amen !
et les vieillards
TRles vingt-quatre vieillards se prosternèrent et adorèrent celui qui vit aux siècles des siècles.
Vadorèrent.
6,1 Et je vis l’Agneau qui ouvrit le premier des sept sceaux
et j’entendis l’un des quatre animaux qui disait comme d’une voix de tonnerre : — Viens et vois !
V Nes— Viens !
TR— Viens, regarde
6,2 TR Neset vois ! Et je vis :
et voici un cheval blanc.
Celui qui le montait avait un arc
on lui donna une couronne
et il partit en vainqueur et pour vaincre.
6,3 Et quand il eut ouvert le deuxième sceau
j’entendis le deuxième animal qui disait : — Viens !
TR— Viens et regarde !
6,4 Et il sortit un autre cheval qui était roux.
Celui qui le montait reçut le pouvoir d’ôter la paix de la terre
afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres
et on lui donna une grande épée.
6,5 Et quand il eut ouvert le troisième sceau
j’entendis le troisième animal qui disait : — Viens et vois !
TR— Viens, regarde et vois !
Et voici
Byz S TR Nesje vis paraître un cheval noir.
Et celui qui le montait tenait à la main une balance
6,6 et j’entendis au milieu des quatre animaux comme une voix qui disait :
— Une mesure de blé pour un denier !
Trois mesures d’orge pour un denier !
Et : — Ne gâte pas l’huile et le vin !
6,7 Et quand il eut ouvert le quatrième sceau
j’entendis la voix du
Byzle quatrième animal qui disait : — Viens et vois !
Nes— Viens !
TR— Viens, regarde
6,8 Et
TR Neset vois ! Et je vis paraître
Vvoici un cheval de couleur verdâtre
Vpâle.
Celui
VEt celui qui le montait se nommait « la Mort »
et l’Enfer le suivait.
On leur donna pouvoir sur la quatrième partie de la terre
pour faire tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité et par les bêtes féroces de la terre.
6,9 Et quand il eut ouvert le cinquième sceau
je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés
pour la parole
Vle verbe de Dieu et pour le témoignage Byzpour l'Agneau qu’ils avaient eu à rendre.
6,10 Et ils crièrent d’une voix forte en disant :
— Jusqu'à quand, maître saint et véritable, ne feras-tu pas justice et ne redemanderas
Vréclameras-tu pas notre sang à ceux qui habitent sur la terre ?
6,11 Alors on leur donna à chacun une robe blanche
V TRdes robes blanches
et on leur dit de se tenir en repos encore un peu de temps
Byzun temps
jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.
6,12 Et je vis quand il eut ouvert le sixième sceau
qu’il se fit un grand tremblement de terre
et le soleil devint noir comme un sac de crin
la lune entière
TRla lune parut comme du sang
6,13 et les étoiles du ciel tombèrent vers
Vsur la terre
comme les figues non encore mûres tombent d’un figuier secoué par un gros vent.
Vle figuier projette ses figues encore pas mûres lorsqu'il est secoué par un grand vent.
6,14 Et le ciel se retira comme un livre qu’on roule
et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leur place.
6,15 Et les rois de la terre et les grands et les généraux
et les riches et les puissants et tout esclave ou
Vet homme
TRtout homme libre
se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes
6,16 et ils disaient aux montagnes et aux rochers : — Tombez sur nous
et dérobez-nous à la face de celui qui est assis sur le trône et à la colère de l’Agneau
6,17 car il est venu le grand jour de sa
V Nesleur colère
et qui peut subsister ?
Vtenir ?
7,1 Après cela, je vis quatre anges qui étaient debout aux quatre coins de la terre
ils retenaient les quatre vents de la terre
afin qu’aucun vent ne soufflât, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.
7,2 Et je vis un autre ange qui montait du côté où le soleil se lève
tenant le sceau du Dieu vivant
et il cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de nuire à la terre et à la mer
7,3 disant :
— Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres
jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau sur le front les serviteurs de notre Dieu.
7,4 Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau :
cent quarante quatre mille
TR144 mille
de toutes les tribus des enfants
Vfils d’Israël
7,5 de la tribu de Juda, douze
TR12 mille marqués du sceau
de la tribu de Ruben, douze
TR12 mille ∅
TRmarqués
de la tribu de Gad, douze
TR12 mille ∅
TRmarqués
7,6 de la tribu d’Aser, douze mille
TR12 mille marqués
de la tribu de Nephthali
VNephtali, douze mille
TR12 mille marqués
de la tribu de Manassé, douze mille
TR12 mille marqués
7,7 de la tribu de Simon, douze mille
TR12 mille marqués
de la tribu de Lévi, douze mille
TR12 mille marqués
de la tribu d’Issachar, douze mille
TR12 mille marqués
7,8 de la tribu de Zabulon, douze mille
TR12 mille marqués
de la tribu de Joseph, douze mille
TR12 mille marqués
de la tribu de Benjamin, douze mille
TR12 mille marqués du sceau.
7,9 Après cela, je vis une foule immense que personne ne pouvait compter
de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue.
Ils étaient debout devant le trône et devant l’Agneau
vêtus de robes blanches
et Byz S TR Nestenant des palmes à la main.
7,10 Et ils criaient d’une voix forte disant :
— Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l’Agneau !
7,11 Et tous les anges se tenaient autour du trône, des vieillards et des quatre animaux
et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône
7,12 disant : — Amen !
La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces
l’honneur, la puissance et la force soient à notre Dieu pour les siècles des siècles, amen !
7,13 Alors un des vieillards prenant la parole me dit :
— Ceux que tu vois revêtus de ces robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ?
7,14 Je lui dis : — Mon Seigneur, tu le sais.
Et il
Byz S TR Neslui me dit :
— Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ;
ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.
7,15 C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu
et le servent jour et nuit dans son sanctuaire.
Et celui qui est assis sur le trône les abritera sous sa tente.
7,16 Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif
l’ardeur du soleil ne les accablera plus, ni aucune chaleur brûlante
7,17 car l’Agneau qui est au milieu du trône sera le pasteur
et les conduira aux sources des eaux de la vie
et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
8,1 Et quand il eut
Vcomme il avait ouvert le septième sceau
se fit un silence dans le ciel, d’environ une demi-heure...
8,2 Alors je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu :
Vsous le regard de Dieu :
leur furent données sept trompettes
8,3 puis un autre ange arriva et il se tint près de
Vdevant l’autel
tenant un encensoir d’or :
on lui donna beaucoup de parfums
Vlui furent donnés de nombreux encens
pour qu’il fît offrande des
Vles ajoutât aux prières de tous les saints sur l’autel d’or qui est devant le trône.
8,4 Et la fumée des parfums formés des prières des saints monta
VAussitôt s'éleva la fumée des encens, depuis les prières des saints, de la main de l’ange devant Dieu ...
8,5 Puis l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel et le jeta sur la terre
et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et la terre trembla.
8,6 Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.
8,7 Et le premier
TRpremier ange sonna de la trompette :
et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang
qui tombèrent sur la terre
Byz V S Neset le tiers de la terre fut brûlé
et le tiers des arbres fut brûlé
et toute l’herbe verte fut brûlée.
8,8 Et le deuxième ange sonna de la trompette :
et une sorte de grande montagne toute en feu fut jetée dans la mer
et le tiers de la mer devint du sang
8 ...
8,9 et le tiers des créatures marines qui ont vie périt
et le tiers des navires fut détruit.
8,10 Et le troisième ange sonna de la trompette :
et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme une torche
et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux.
8,11 Le nom de cette étoile est « Absinthe »
et le tiers des eaux fut changé en absinthe
et beaucoup d’hommes moururent de ces eaux parce qu’elles étaient devenues amères.
8,12 Et le quatrième ange sonna de la trompette :
et le tiers du soleil fut frappé ainsi que le tiers de la lune et le tiers des étoiles
pour que fût obscurci le tiers de ces [luminaires] et que le jour perdît un tiers de sa clarté et la nuit de même.
8,13 Puis je vis, et j’entendis un aigle
TRange qui volait au beau milieu du ciel
disant d’une voix forte :
— « Malheur ! » « Malheur ! » « Malheur ! » aux habitants de la terre
à cause des autres sonneries de trompette, celles des trois anges qui vont
Vallaient en sonner.
9,1 Et le cinquième ange sonna de la trompette
et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre
et on lui donna la clef du puits de l’abîme.
9,2 Et il ouvrit le puits de l’abîme
et il s’éleva du puits une fumée comme celle d’une grande fournaise
Byzfournaise en feu
et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits.
9,3 De cette fumée s’échappèrent sur la terre des sauterelles
et il leur fut donné un pouvoir semblable à celui que possèdent les scorpions de la terre
9,4 et on leur ordonna de ne pas nuire à l’herbe de la terre
ni à aucune verdure
ni à aucun arbre
mais seulement aux hommes qui n’ont pas le sceau de Dieu sur le front ;
9,5 il leur fut donné non de les tuer mais de les tourmenter
Vmettre à la torture pendant cinq mois
et le tourment
Vla torture qu’elles causent est semblable au tourment causé
Và la torture causée par le scorpion quand il pique un homme :
9,6 en
Vet en ces jours-là les hommes chercheront la mort et ils ne la trouveront pas
ils souhaiteront la mort
Sdésireront mourir et la mort fuira loin d’eux.
9,7 Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat
elles avaient sur la tête comme des couronnes d’or
Vet leurs visages étaient comme des visages d’hommes
9,8 leurs cheveux comme des cheveux de femmes
et leurs dents comme des dents de lions ;
9,9 elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer
et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat ;
9,10 elles ont des queues semblables à celles des scorpions
et des aiguillons dans leurs queues
le pouvoir de celles-ci : nuire aux hommes durant cinq mois.
9,11 Elles ont à leur tête, comme roi, l’ange de l’abîme
qui se nomme en hébreu « Abaddon »
en grec « Apollyon ».
11 Elles ont à leur tête, comme roi, l’ange de l’abîme
qui se nomme en hébreu « Abaddon »
en grec « Apollyon »
et en latin a le nom de « Exterminateur ».
9,12 Le premier « malheur ! » est passé
voici qu’il en vient encore deux autres dans la suite.
9,13 Et le sixième ange sonna de la trompette
et j’entendis une voix sortir des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu
9,14 elle disait au sixième ange qui avait la trompette :
— Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l’Euphrate.
14 — Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l’Euphrate.
14 elle disait au sixième ange : — Tiens la trompette.
Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l’Euphrate.
9,15 Alors furent déliés les quatre anges qui se tenaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année
afin de tuer la troisième partie des hommes.
9,16 Et le nombre des troupes de cavalerie avait deux myriades de myriades :
Byzdes myriades de myriades :
Vvingt milliers fois dix milliers :
j’en entendis le nombre.
9,17 Et voici comment les chevaux me parurent dans la vision
ainsi que ceux qui les montaient : ils avaient des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe et de soufre
les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions
et leur bouche jetait du feu, de la fumée et du soufre.
9,18 La troisième partie des hommes fut tuée par ces trois fléaux
par le feu, par la fumée et par le soufre qui sortaient de leur bouche.
9,19 Car le pouvoir de ces chevaux est dans leur bouche et dans leurs queues
car leurs queues, semblables à des serpents, ont des têtes et c’est avec elles qu’ils blessent.
9,20 Les autres hommes, qui ne furent pas tués par ces fléaux
ne se repentirent pas non plus des œuvres de leurs mains
pour ne plus adorer les démons et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois
qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher
9,21 et ils ne se repentirent ni de leurs meurtres
ni de leurs enchantements
ni de leur impudicité
ni de leurs vols.
10,1 Puis je vis un autre ange puissant qui descendait du ciel, enveloppé d’un nuage
et l’arc-en-ciel au-dessus de la tête :
son visage était comme le soleil
et ses pieds comme des colonnes de feu ;
10,2 il tenait à la main un V TR Nespetit livre ouvert ;
il posa le pied droit sur la mer
et le pied gauche sur la terre
2 ...
10,3 il cria d’une voix forte, comme rugit un lion
et quand il eut poussé ce cri, les sept tonnerres firent entendre leurs voix.
10,4 Après que les sept tonnerres eurent parlé
je me disposais à écrire
mais j’entendis du ciel une voix qui disait :
— Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres, ne l’écris pas.
10,5 Alors l’ange que j’avais vu debout sur la mer et sur la terre
leva la main droite
TRla main vers le ciel
10,6 et jura par celui qui vit dans les siècles des siècles
qui a créé le ciel et les choses qui y sont
la terre et les choses qui y sont
la mer et les choses qui y sont
qu’il n’y aurait plus de temps
10,7 mais qu’aux jours où le septième ange ferait entendre sa voix en sonnant de la trompette
le mystère de Dieu serait consommé
comme il l’a annoncé à ses serviteurs les prophètes.
10,8 Et la voix que j’avais entendue du ciel, me parla de nouveau et dit :
— Va, prends le petit livre
V Neslivre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre !
10,9 Et j’allai vers l’ange, et je lui dis de me donner le petit livre.
Il me dit : — Prends, et dévore-le !
Il sera amer à tes entrailles
mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.
9 ...
9 Et j’allai vers l’ange, et je lui dis : — Donne-moi le petit livre !
Il me dit : — Prends, et dévore-le !
Il sera amer à tes entrailles
mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.
10,10 Je pris alors le petit livre
Byzlivre de la main de l’ange et je le dévorai
et il était dans ma bouche doux comme du miel
mais quand je l’eus dévoré, il me causa de l’amertume dans les entrailles.
10,11 Puis on me dit : — Il faut encore que tu prophétises sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois.
11,1 Puis on me donna un roseau semblable à un bâton, en disant :
— Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et ceux qui y adorent.
1 Puis on me donna un roseau semblable à un bâton, et l'ange se tenait debout en disant :
— Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et ceux qui y adorent.
11,2 Quant au parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors et ne le mesure pas
car il a été abandonné aux nations
et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois.
11,3 Et je donnerai à mes deux témoins de prophétiser pendant mille deux cent soixante jours, revêtus de sacs.
11,4 Ceux-ci sont les deux oliviers et les deux candélabres qui sont dressés en présence du Seigneur de la terre ;
11,5 si quelqu’un veut leur nuire
un feu sort de leur bouche qui dévore leurs ennemis :
c’est ainsi que doit périr quiconque voudra leur nuire.
11,6 Ils ont la puissance de fermer le ciel pour empêcher la pluie de tomber durant les jours de leur prédication
et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang
et pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, autant de fois qu’ils le voudront...
11,7 Et quand ils auront achevé leur témoignage
la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera
11,8 et leurs cadavres [resteront] sur la place
Vdans les rues de la grande ville qui est appelée spirituellement « Sodome » et » Égypte »
là même où leur Seigneur
TRnotre Seigneur a été crucifié ;
11,9 et de tous peuples, tribus, langues et nations, on verra leurs cadavres
Vcorps trois jours et demi
car on ne permettra de donner sépulture à leurs cadavres
Vcorps :
11,10 alors les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils se livreront à l’allégresse
et s’enverront
Byzse donneront des présents les uns aux autres
parce que ces deux prophètes ont fait le tourment des
Vété une torture pour les habitants de la terre !
11,11 Cependant, après trois jours et demi
un esprit de vie venant de Dieu pénétra dans ces cadavres : ils se dressèrent sur leurs pieds
et une grande crainte s’empara de ceux qui les regardaient.
11,12 Et j’entendis
V S TR Nesl’on entendit une grande voix venant du ciel, qui leur disait : — Montez ici !
Et ils montèrent au ciel dans une nuée
à la vue de leurs ennemis.
11,13 À cette même heure, il se fit un grand tremblement de terre
la dixième partie de la ville s’écroula
et sept mille hommes périrent dans ce tremblement de terre
les autres, saisis d’effroi,
rendirent gloire au Dieu du ciel.
11,14 Le second « malheur ! » est passé
voici que le troisième « malheur ! » vient bientôt.
14 ...
11,15 Et le septième ange sonna de la trompette
et l’on entendit dans le ciel des voix fortes qui disaient :
— L’empire du monde a passé à notre Seigneur et à son Christ
et il régnera aux siècles des siècles.
11,16 Alors les vingt-quatre vieillards qui sont assis devant Dieu sur leurs trônes
se prosternèrent sur leurs faces et adorèrent Dieu
11,17 disant :
— Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant qui es et qui étais TRet qui viens
de ce que tu t'es revêtu de ta grande puissance et que tu règnes !
11,18 Les nations se sont irritées
et ta colère est venue ainsi que le moment de juger les morts
de donner la récompense à tes serviteurs, aux prophètes, aux saints et à ceux qui craignent ton nom
petits et grands
et de perdre
Vd'exterminer ceux qui perdent la terre.
11,19 Et le sanctuaire de Dieu dans le ciel fut ouvert
et l’arche de son alliance
Byzde l'alliance du Seigneur apparut dans son sanctuaire.
Et il y eut des éclairs, des bruits, des tonnerres, un tremblement de terre
Byzdes tonnerres et une grosse grêle.
4,1–4 Je vis Antienne grégorienne Ecce Ego Joannes Grégorien dominnicain, antienne du commun des évangélistes :
Texte : Ecce ego Ioannes vidi ostium apertum in caelo;et ecce sedes posita erat in eo,et in medio sedis et in circuitu eiusquattuor animalia plena oculis ante et retro,et dabant gloriam et honoremet benedictionem sedenti super thronum,viventi in saecula saeculorum.
Voici que moi, Jean, je vis une porte était ouverte dans le ciel ;et voici qu'un trône y était placé,et au milieu du trône et autour de lui,quatre animaux, pleins d'yeux par devant et par derrière,et ils rendaient gloire et honneuret bénédiction à celui qui est assis sur le trône,et qui vit dans les siècles des siècles.
4,4.6.8 Autour du trône Antienne In medio et in circuitu Grégorien Dominicain, antienne du commun des évangélistes (Antiphonarium O.P. (Gillet), Dominican, 1933, p. 43)
Texte : In medio et in circuitu sedis Dei quattuor animalia,senas alas habentia oculis undique plena,non cessant nocte ac die dicere:Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus omnipotens,qui erat et qui est et qui venturus est.
Au milieu, et à l'entour du trône de Dieu, quatre animaux,ayant chacun six ailes, pleins d'yeux de tous côtés,ils ne cessent nuit et jour de dire :Saint, saint, saint le Seigneur Dieu tout-puissant,qui était, qui est et qui va venir.
5,9s Tu nous as rachetés par ton sang - Introït
Chant d'entrée pour la Messe de la fête du Précieux Sang.
1,6 ; 5,12 Digne est l'Agneau - Introït
Introït chanté pour la fête du Christ-Roi.
11,17s ; 12,10ss Liturgie latine Cantique de l'Apocalypse (NT10) chanté lors des :
11,19–12,17 Liturgie latine : liturgie des Heures Texte lu à l’office des Lectures du commun de la Vierge Marie durant le Temps pascal.
11,19–12,10 Liturgie latine : lectionnaire Texte lu en première lecture lors de la messe de l'Assomption de la Vierge Marie, le 15 août.
4,1–11 et sur ces sièges vingt-quatre vieillards + chacun six ailes ... Enluminer pour rendre gloire
C'est ce que semblent clamer les vingt-quatre vieillards, ne brandissant plus de couronnes mais des coupes, avec un instrument à cordes dans l'autre main.
L'espace est ici plus détaillé et plus complexe, tenant tout ensemble : narration (Jean monte, aidé par l'ange) et description exhaustive (l'ange tient littéralement entre ses mains la vision, dans une mandorle). L'enlumineur achoppe aux limites du représentable.
5,1–14 un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé Contemplation(s) de l'Agneau
Au zénith de la voûte de la chapelle, dans un cercle aux mosaïques chatoyantes où apparaît la couronne de la victoire, est représenté l’Agneau de laine blanche ; surmonté de la croix avec l’étendard de la résurrection dont il porte la hampe de la patte droite, et la tête nimbée d’une auréole crucifère. De son poitrail jaillissent huit jets de deux couleurs : de sang et d’eau.
Il y a là la représentation explicite de « l’Agneau égorgé » et vainqueur, tel que le célèbre le livre de l’Apocalypse (Ap 5,6-12), qui fait référence à plusieurs reprises au « juste » immolé décrit par Isaïe (Is 53,7). Grand prêtre et victime, le Christ sera l’ultime Agneau sacrifié : saint Jean (Jn 19,31) situe la mort de Jésus la veille de la Pâque juive, au moment où traditionnellement on immolait dans le Temple les agneaux pour le repas pascal en souvenir de l’exode. Dans le même évangile (Jn 1,29), prophétiquement, Jean-Baptiste désigne Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », Celui que présente le prêtre à chaque Eucharistie.
L’agneau symbole du Christ ressuscité trône donc avec une juste majesté au sommet de la chapelle du Saint-Sacrement. « Notre pâque, le Christ, a été immolé » comme le proclame saint Paul (1Co 5,7). Saint Irénée ajoute : « Dieu sauva les fils d’Israël…à travers l’immolation d’un agneau sans tache… ». L'Église est le peuple nouveau sauvé par l’Agneau immolé… (Cf. Père J.-M. Nicolas).
Le célèbre agneau de
n'est pas représenté debout et victorieux, mais les pattes liées pour le sacrifice, prêt à être immolé :Peintre espagnol du siècle d'or, Francisco de Zurbaran se distingue dans les peintures religieuses où son art révèle une grande force visuelle et un profond mysticisme. Il a réalisé six versions de ce sujet qui diffèrent peu les unes des autres. L'agneau est traité avec un grand réalisme, et la toile porte l'inscription : « Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. » (Ac 8,32). L'animal ne se débat pas et consent humblement à son sort. L'absence de décor et la surface occupée par l'agneau met chacun devant sa responsabilité : « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c'est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Is 53,4-5)
5,5 lion de la tribu de Juda Le roi de la jungle
Le lion peut être un emblème ambigu (voir Ap 2,10) mais ses représentations médiévales ne parviennent pas toujours à en rendre la majesté...
6,1–8 un cheval blanc Farandole apocalyptique
Jean figure quatre fois, à chaque fois pris par la main par un des « quatre animaux » (auxquels la Tradition fait correspondre les quatre évangélistes), qui semblent effectivement lui dire : « viens et vois » et l'entraîner dans une ronde équestre ...
6,12–17 les étoiles du ciel tombèrent sur la terre Le 6e sceau : enluminé ou enjolivé ?
C'est surtout l'ouverture du sixième sceau que l'on retrouve ici. L'ensemble est moins effrayant que dans le texte, avec une mention spéciale au beau ciel bleu roulé « comme un livre », à la lune plutôt changée en fleur qu'en « sang », au soleil plutôt éclipsé que devenu « noir comme un sac de crin » et aux étoiles qui forment comme un tapis de fleurs, elles qui sont dites tomber « comme le figuier projette ses figues non encore mûres lorsqu'il est secoué par le vent ».
6,12–16 ; 20,12–15 ; 22,7–10.18s comme un livre qu'on roule + le livre de la vie + ces choses ... Le livre plus solide que le monde L'apocalypticien compare volontiers le monde à un livre : →Apocalyptique (littérature —), 6.
Ici, il évoque la fragilité du cosmos ; à la fin du livre, qui coïncide avec celle du cosmos, tout laisse place à des livres (Ap 20,12-15) et le livre se termine comme il a commencé avec une insistante thématisation de l’écrit et livre eux-mêmes : Procédés littéraires Ap 6,12–16 ; 20,12–15 ; 22,7–10.18s
Si les savants ont peine à entrer dans le langage du cosmos, les artistes, eux, le connaissent bien. Plusieurs peintres ont été sensibles à cette inscription du livre et du paysage l’un dans l’autre. (Cf. Arts visuels Ap 1,11 ; 12,1 ; 15,1 ; 19,13).
,Sur cette petite peinture méconnue de Botticelli, par exemple, le livre que Jean est en train d’écrire et les rochers sur lesquels il s’appuie ne ressemblent-ils pas à des tomes sur une étagère dérangée ?
Et ne nous font-ils pas porter un regard nouveau sur les rochers volcaniques de Zouloufi, au nord de Patmos ?
7,1–8 tenant le sceau du Dieu vivant Signe cruciforme et intertexte
Regardez bien le « sceau du Dieu vivant » (signum) que tient l'ange en-dessous du soleil : une croix ! Quel meilleur signe pour la signature, le cachet royal ? Ce n'est certes nulle part dans le texte : toutefois de fortes raisons intertextuelles et calligraphiques président à ce choix. En Ézéchiel, le signe dont il faut marquer au front ceux qui doivent être sauvés du fléau divin est littéralement, dans le texte hébreu, un tav, soit la lettre « t », dernière lettre de l'alphabet hébraïque, servant aussi à désigner l'indésignable (Sg 14,21) : Dieu (on retrouve ce procédé avec l'alpha et l'oméga grecs sous la plume de l'auteur de l'Apocalypse). Or son origine graphique phénicienne est en forme de croix... De là, le fléau et le signe salvateur d'Exode (Ex 12) sont également réinterprétés pour dessiner des croix avec le sang typologique du Christ. Et de là, le sceau de l'ange de l'Apocalypse ne peut être que cette croix du Christ, maintenant dévoilée...
7,9–17 une foule immense que personne ne pouvait compter Dessiner n'est pas compter
Cette foule innombrable et bariolée (qui ne comprend ici néanmoins que des hommes) n'a pas ses regards tournés vers le trône et l'Agneau comme les autres personnages, mais vers nous. Comme pour nous dire qu'ils furent à notre place et que nous pouvons les rejoindre à la leur : dès lors, ils sont nombreux non pas pour qu'on les compte mais pour qu'on mesure que tous les lecteurs peuvent à leur tour grossir leur groupe.
La représentation est ici évocation, et à l'inverse de la précédente : l'on ne voit personne, aucun martyr, mais seulement un pan de ces robes blanchies « dans le sang de l'Agneau ». Ce sang est rappelé par l'encre rouge qui sort d'une des quatre plumes auréolées de lumière sur fond rouge sombre : les martyrs témoignent en effet, et leur sang versé, qui est témoignage, est une parole venant illuminer les ténèbres.
8,1s ; 9,1.13 ; 11,15 comme il avait ouvert le septième sceau 7e sceau et Fils unique
Un imagier médiéval en fait une interprétation magistrale, avec le Christ maître du sens en (septième) sceau du Livre et « chef d'orchestre » des anges trompettistes :
8,6–13 le premier sonna de la trompette Quatre trompettes et plein d'enterrements
Cet autel se caractérise par une étonnante capacité en « âmes de ceux qui avaient été immolés » (Ap 6,9) ...
8,12s le quatrième ange sonna Obscure enluminure Une enluminure excelle à « illuminer » les pages d'un manuscrit : or il s'agit ici de représenter l'obscurcissement. Les deux « tiers » obscurcis des deux ensembles « soleil » et « lune » sont géométriquement figurés. Quant aux étoiles, quelques rosaces suffisent... La réjouissante polychromie nous éloigne de beaucoup d'une lecture très inquiétante du livre de l'Apocalypse. Ce bel aigle est pourtant en train de clamer « Malheur ! »
9,3–13 s'échappèrent sur la terre des sauterelles Montrer le monstre
Le « roi » de ces sauterelles infernales est mis en valeur, avec ses ailes d' « ange de l'abîme », la couronne d'or qui lui ceint la tête à la place des sauterelles et son sceptre, non mentionné dans le texte mais symbole adéquat du pouvoir, ici démoniaque et inversé.
9,13–21 voici comment les chevaux me parurent Une vision sans voyant ?
Curieusement, Jean n'est ici pas représenté alors qu'il est explicitement présent dans ce passage et que l'auteur insiste sur la vision qu'il a. Serait-ce pour nous inviter à devenir nous-mêmes voyants, gratifiés d'une vision ?
10,1–11 je me disposais à écrire + je lui dis de me donner le petit livre ... Enluminure comme une bande-dessinée L'ange annonce l'imminence du châtiment final :
Deux scènes successives sont représentées de part et d'autre de l'ange au visage « comme le soleil » : Jean qui s'apprête à écrire mais à qui la voix demande d'arrêter (Ap 10,4) et Jean qui dit à l'ange de lui donner le « petit livre » (Ap 10,9). Au centre, la proclamation de cet ange nouveau.
10,9ss — Prends, et dévore-le ! Livre, cosmos et manducation Dans la →littérature apocalyptique, le fait d'écrire appartient à la dynamique même du dévoilement de ce qui est caché (Ap 1,3 vs Ap 10,4). Dans Ap, on écrit sur les êtres dans le cosmos : on marque d’un sceau le front des élus (Ap 7,3), il y a des écritures sur les têtes de la bête (Ap 13,1). Les écrits produits sont eux-mêmes des êtres (livres), avec leur propre puissance : on scelle ou descelle le livre (Ap 5,1-5), l’ouverture de ses sceaux rythme la narration et l’histoire (Ap 6,1.2.5.7.12 ; 8,1)...
L’écrit qui contient les révélations, le rouleau ou livre, devient lui-même une valeur dans l’histoire et dans le monde, au point même qu’on puisse le manger pour lui faire produire ses effets (Ap 10,8-11 imitant Ez 2,8-3,4).
11,1–19 — Lève-toi et mesure La mesure de toute chose La mesure du Temple (Ap 11,1) et la septième trompette (Ap 11,15).
La sélection des scènes est simple : remise du livre, remise du bâton puis mesure de l'autel. C'est une représentation très simplifiée.
Est-il possible de distinguer toutes les scènes ici assemblées en une même image ? Relevons simplement deux faits : sur le côté gauche, l'on semble résumer le sort des « deux témoins », de bas en haut. Quant au Temple que Jean doit mesurer, l'artiste propose peut-être de l'identifier au Christ lui-même : c'est lui le nouveau Temple que Jean semble s'atteler à mesurer !
5,9 par ton sang Le sang de Jésus nous rachète personnellement
« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête » (Mt 8,20)
Jesus' blood never failed me yet — Never failed me yet — Jesus' blood never failed me yet — This one thing I know for he loves me so.
Le sang de Jésus ne m'a jamais fait défaut, ne m'a jamais fait défaut. C'est la seule chose dont je sois certain, car il m'aime à ce point.
D'abord enregistrée lors d'un documentaire sur la vie de la rue à Elephant and Castle et Waterloo, à Londres, la mélodie de ce sans-abri inconnu retient l'attention de Bryars qui la trouve ajustée à son piano et réductible à 13 mesures. Des harmonies riches, composées de cordes et de cuivres, se superposent progressivement sur la boucle de cette brève strophe improvisée. pour le premier enregistrement, Bryars était limité à une durée de 25 minutes; plus tard, il créa une version de 60 minutes de la pièce en cassette ; puis de 74 mn pour CD. Plus de détails sur cette pièce très émouvante ici→
5,12s Digne est l'Agneau
Cette cantate religieuse (dont le titre se traduit par « J'avais grande affliction en mon cœur »), remarquable par le temps qu'y a consacré Bach et sa durée (45 min), met en scène le passage de l'expression endeuillée d'une profonde souffrance à la louange et à la confiance des pécheurs dans la grâce de Dieu. Les paroles bibliques sont particulièrement mises en valeur et exprimées sous forme de dialogues.
Worthy is the Lamb that was slain, and hath redeemed us to God by His blood, to receive power, and riches, and wisdom, and strength, and honour, and glory, and blessing. Blessing and honour, glory and power, be unto Him that sitteth upon the throne, and unto the Lamb, for ever and ever. Amen. (Ap 5,12-14)
Digne est l'Agneau qui fut tué et qui nous a rachetés auprès de Dieu par Son sang, de recevoir puissance, richesses, sagesse et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Bénédiction et honneur, gloire et puissance, soient à Celui qui siège sur le trône et à l'Agneau, dans les siècles des siècles. Amen.
Le Messie est une des œuvres les plus populaires de
. Elle est désormais considéré comme le chef-d'œuvre du genre oratorio. L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse); elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse