La Bible en ses Traditions

Apocalypse 17,1–20,15

Byz V S TR Nes

Puis l’un des sept anges qui portaient les sept coupes vint

et me parla en ces termes :

— Viens, je te montrerai la damnation de la grande prostituée qui siège sur les grandes eaux

avec qui les rois de la terre se sont souillés

et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité.

Et il me transporta dans un désert en esprit

et je vis une femme siégeant sur une bête écarlate pleine de noms de blasphème

ayant sept têtes et dix cornes.

Et la femme était vêtue

Vencerclée de pourpre et d’écarlate

dorée à l'or, [chargée] de pierres précieuses et de perles

tenant en main une coupe d’or remplie d’abominations et des souillures

Vde l'impureté de sa prostitution

 un nom mystérieux écrit au front :

« Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. »

Je vis la femme ivre du sang des saints et du sang de martyrs de Jésus,

et en la voyant je fus saisi d’un grand étonnement.

V saisi, comme je l'avais observée, d'un grand saisissement. 

Et l’ange me dit :

— Pourquoi t’étonner ?

Moi je vais te dire le mystère de la femme et de la bête qui la porte

et qui a les sept têtes et les dix cornes.

Byz S TR Nes
V

La bête que tu as vue était et n’est plus

elle doit remonter de l’abîme puis s’en aller à la perdition.

Et les habitants de la terre seront étonnés

eux dont le nom n’est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie

en voyant la bête parce qu’elle était, qu’elle n’est plus et qu’elle reparaîtra.

La bête que tu as vue était et n’est plus

elle doit remonter de l’abîme puis s’en aller à la perdition.

Et les habitants de la terre seront étonnés

eux dont le nom n’est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie

en voyant la bête parce qu’elle était et qu’elle n’est plus.

C’est ici qu’il faut un esprit doué de sagesse :

les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise ;

C’est ici qu’il faut un esprit doué de sagesse :

les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise ;

ce sont aussi sept rois

10 ce sont aussi sept rois ;

les cinq premiers sont tombés

l’un subsiste

l’autre n’est pas encore venu

et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps.

10 les cinq premiers sont tombés

l’un subsiste

l’autre n’est pas encore venu

et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps.

Byz V S TR Nes

11 Et la bête qui était et qui n’est plus

en est elle même un huitième et elle est des sept et elle s’en va à la perdition.

12 Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois

qui n’ont pas encore reçu la royauté

mais qui recevront un pouvoir de roi pour une heure avec la bête :

13 ceux-ci ont un seul et même dessein

et ils mettent au service de la bête leur puissance et leur autorité ;

14 ils feront la guerre à l’Agneau mais l’Agneau les vaincra

parce qu’il est Seigneur des seigneurs et roi des rois

et ceux qui sont avec lui sont les appelés, les élus et les fidèles.

Byz S TR Nes
V

15 Et il me dit :

— Les eaux que tu as vues au lieu où la prostituée est assise

ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues ;

15 Et il me dit :

— Les eaux que tu as vues au lieu où la prostituée est assise

ce sont des peuples, des nations et des langues ;

Byz V S TR Nes

16 et les dix cornes que tu as vues sur la bête

celles-ci haïront la prostituée

Vforniqueuse, elles la laisseront

Vrendront déserte et nue

en mangeront les chairs

et elle-même, la consumeront par le feu.

17 En effet, Dieu leur a mis au cœur d’exécuter son dessein

et de donner leur royauté à la bête

jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.

18 Quant à la femme que tu as vue, c’est la grande cité qui a la royauté sur les rois de la terre.

Byz V TR Nes
S

18,1 Après cela je vis descendre du ciel un autre ange

qui avait une grande puissance

et la terre fut illuminée de sa gloire.

...

18,2 Il cria d’une voix forte, disant :

— Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande !

Elle est devenue une habitation de démons

un séjour de tout esprit impur

un repaire de tout oiseau immonde et odieux

...

Byz V S Nes
TR

18,3 parce que toutes les nations sont tombées du vin

S Nesont bu du vin

Vont bu de la fureur de son impudicité

que les rois de la terre se sont souillés avec elle

et que les marchands de la terre se sont enrichis par l’excès de son luxe. 

parce qu'elle a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité

que les rois de la terre se sont souillés avec elle

et que les marchands de la terre se sont enrichis par l’excès de son luxe. 

Byz V S TR Nes

18,4 Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait :

— Sortez du milieu d’elle ô mon peuple

afin de ne point participer à ses péchés

et de n’avoir point part à ses calamités

18,5 car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel

et Dieu s’est souvenu de ses iniquités.

18,6 Payez-la comme elle-même a payé

TRvous a payé

et rendez-lui au double selon ses œuvres

dans la coupe où elle a versé à boire, versez-lui le double 

18,7 autant qu'elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil.

Parce qu’elle dit en son cœur :

— Je trône en reine, je ne suis point veuve et ne connaîtrai point le deuil.

18,8 À cause de cela, en un même jour, les calamités fondront sur elle, la mort, le deuil et la famine

et elle sera consumée par le feu

car il est puissant le Seigneur

Nes[Seigneur] Dieu qui l’a jugée.

18,9 Les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront sur son sort

quand ils verront la fumée de son embrasement.

18,10 Se tenant à distance par crainte de ses tourments

ils diront : — Malheur ! Malheur ! Ô grande ville Babylone

ô puissante cité

en une heure est venu ton jugement ! 

18,11 Et les marchands de la terre pleurent et sont

Vpleureront et seront dans le deuil à son sujet

parce que personne n’achète

Vn’achètera plus leur cargaison

18,12 cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses

de perles, de lin fin, de pourpre, de soie et d’écarlate

et tout le bois de thuya

et toute sorte d’objets d’ivoire

et toute sorte d’objets de bois

Vpierre très précieux, d’airain, de fer et de marbre

18,13 et la cannelle,

V S Nesla cannelle, l'amome

les parfums, la myrrhe, l’encens, le vin, l’huile, la fleur de farine, le blé

les bestiaux, les brebis, et des chevaux et des chars

et des corps et des âmes d’hommes.

18,14 Les fruits dont tu faisais tes délices s’en sont allés loin de toi

toutes les choses délicates et magnifiques sont perdues pour toi

et tu ne les retrouveras plus

Nesils ne les retrouveront plus.

18,15 Les marchands de ces produits, qui se sont enrichis avec elle, se tiendront à distance

par crainte de ses tourments

ils pleureront et se désoleront

18,16 disant :

— Malheur ! Malheur ! Ô grande ville

qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate

et qui était richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles

18,17 en une heure ont été dévastées tant de richesses !

Et tout pilote et quiconque  fait du cabotage

TRest sur les navires, la foule, les matelots

et tous ceux qui travaillent la mer se tenaient à distance

18,18 et ils s’écriaient

en voyant la fumée de son embrasement disant :

— Que pouvait-on comparer à cette grande ville ?

18,19 Et ils jetaient de la poussière sur leur tête

et ils criaient en pleurant et en se désolant :

— Malheur ! Malheur ! La grande ville

dont l’opulence a enrichi tous ceux qui avaient des vaisseaux sur la mer

en une heure elle a été réduite en désert !

18,20 Réjouis-toi sur elle, ô ciel, et vous aussi les saints, les apôtres

TRles saints apôtres et tes prophètes

car en la jugeant Dieu vous a fait justice.

18,21 Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule et la lança dans la mer en disant :

— Ainsi sera soudain précipitée Babylone la grande ville et on ne la retrouvera plus.

18,22 En toi on n’entendra plus les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et de trompette

en toi on ne trouvera plus d’artisan d’aucun métier

Nes[d’aucun métier]

et le bruit de la meule ne s’y fera plus entendre

18,23 on n’y verra plus briller la lumière de la lampe

on n’y entendra plus la voix de l’époux et de l’épouse

parce que tes marchands étaient les grands de la terre

parce que toutes les nations ont été égarées par tes enchantements.

18,24 Et c’est dans cette ville qu’on a trouvé le sang des prophètes et des saints

et de tous ceux qui ont été égorgés sur ta terre.

Byz Nes
V S
TR

19,1 Après cela, j’entendis comme la grande voix d'une foule nombreuse dans le ciel, disant : — Alléluia !

Le salut et la puissance Nesgloire et la gloire Nespuissance [appartiennent] à notre Dieu

Après cela, j’entendis Vcomme la grande voix d'une foule nombreuse dans le ciel, disant : — Alléluia !

Le salut et la gloire et la puissance à notre Dieu

Et après cela, j’entendis la voix d'une foule immense dans le ciel, disant : — Alléluia !

Le salut et la gloire et l'honneur et la puissance au Seigneur notre Dieu

Byz TR Nes
V S

19,2 car véritables et justes sont ses jugements

parce qu'il a jugé la grande prostituée, celle qui corrompait la terre par sa prostitution

et il a réclamé à sa main le sang de ses serviteurs.

car véritables et justes sont ses jugements

parce qu'il a jugé la grande prostituée, celle qui corrompait la terre par sa prostitution

et il a réclamé à ses mains le sang de ses serviteurs.

Byz
V TR Nes
S

19,3 Puis [la voix] dit à nouveau : —  Alléluia !

Et sa fumée monte pour les siècles des siècles.

Puis ils dirent à nouveau : — Alléluia !

Et sa fumée monte pour les siècles des siècles.

Puis ils dirent à nouveau : — Alléluia !

Et sa fumée monta pour les siècles des siècles.

Byz V S TR Nes

19,4 Et les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux se prosternèrent

et adorèrent Dieu assis sur le trône en disant :

— Amen ! Alléluia ! 

Byz TR Nes
V
S

19,5 Et une voix sortit du trône, disant :

— Louez notre Dieu, tous ses serviteurs

Neset ceux qui le craignent, les petits et les grands !

Et une voix sortit du trône, disant :

— Louez notre Dieu, tous ses serviteurs

et vous qui le craignez, les petits et les grands !

Et la voix [issue] du trône une voix disait :

— Louez notre Dieu, tous ses serviteurs

et ceux qui craignent son nom, tous, les petits avec les grands !

19,6 Alors j’entendis comme la voix d’une foule immense

comme le bruit de grandes eaux

et comme la voix de puissants tonnerres, disant : — Alléluia !

car il est devenu roi le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant !

Alors j’entendis comme la voix d’une grande foule

comme la voix de grandes eaux

et comme la voix de grands tonnerres, disant : — Alléluia !

car il est devenu roi le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant !

Alors j’entendis comme la voix d’une foule immense

comme le bruit de grandes eaux

comme la voix de puissants tonnerres, disant : — Alléluia !

car il est devenu roi le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant !

Byz V S TR Nes

19,7 Réjouissons-nous, exultons et rendons-lui la gloire 

car elle sont venues les noces de l’Agneau

et son épouse s’est apprêtée

Byz V Nes
S TR

19,8 et il lui a été donné de se revêtir de lin fin, resplendissant et pur.

Car le fin lin, ce sont les justes actions des saints.

et il lui a été donné de se revêtir de lin fin, pur et resplendissant.

Car le fin lin, ce sont les justes actions des saints.

Byz S Nes
V
TR

19,9 Alors, il me dit : — Écris :

Heureux ceux qui sont invités au festin de la noce de l’Agneau !

Et il me dit : — Ce sont les paroles véritables de Dieu.

Alors, il me dit : — Écris :

Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau !

Et il me dit : — Ce sont les paroles véritables de Dieu.

Alors, il me dit :

Heureux ceux qui sont invités au festin de la noce de l’agneau.

Et il me dit : — Ce sont les paroles véritables de Dieu.

Byz TR Nes
V
S

19,10 Je tombai alors à ses pieds pour l'adorer

et il me dit : — Prends garde !

Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères, ceux qui ont le témoignage de Jésus.

Adore Dieu !

Car le témoignage de Jésus c’est l’esprit de prophétie.

10 Je tombai alors à ses pieds pour l'adorer

et il me dit : — Non, garde-toi !

Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus.

Adore Dieu !

Car le témoignage de Jésus c’est l’esprit de prophétie.

10 Puis je tombai à ses pieds et je l’adorai

et il me dit : — Non,

je suis ton compagnon de service et celui de tes frères, ceux qui ont le témoignage de Jésus.

Adore plutôt Dieu !

Car le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie.

Byz V S TR Nes

19,11 Puis je vis le ciel ouvert

et il parut un cheval blanc

celui qui le montait s’appelle « Fidèle et Véritable »

il juge et combat avec justice.

19,12 Ses yeux étaient

Vcomme

S Nes[comme] une flamme ardente

il avait sur la tête plusieurs diadèmes

et portait un nom écrit

Byz Sportait des noms écrits. Il y avait un nom écrit que nul ne connaît que lui-même

19,13 il était revêtu d’un manteau

Vvêtement teint de sang

son nom est « le Verbe de Dieu ».

19,14 Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs

vêtues de fin lin, blanc et pur

19,15 de sa bouche sortait un glaive affilé Byz V S TRà deux tranchants pour en frapper les nations

c’est lui qui les gouvernera avec un sceptre de fer

et c’est lui qui foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant

19,16 sur son vêtement et sur sa cuisse il portait écrit ce nom :

« Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».

19,17 Et je vis un ange debout dans le soleil

et il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel :

— Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu

19,18 pour manger la chair des rois, la chair des chefs militaires

la chair des soldats vaillants

la chair des chevaux et de ceux qui les montent

la chair de tous les hommes libres et esclaves, petits et grands. 

19,19 Et je vis la bête et les rois de la terre avec leurs armées rassemblés pour faire la guerre

à celui qui était monté sur le cheval et à son armée.

19,20 Et la bête fut prise et avec elle le faux-prophète qui, par les prodiges faits devant elle

avait séduit ceux qui avaient la marque de la bête

et ceux qui adoraient son image.

Tous les deux furent jetés vivants dans l’étang de feu où brûle le soufre

19,21 le reste fut tué par le glaive qui sortait de la bouche de celui qui était monté sur le cheval

et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.

Byz V TR Nes
S

20,1 Et je vis descendre du ciel un ange ayant la clef de l'abîme

et une grande chaîne dans la main :

Et je vis descendre du ciel un autre ange qui tenait la clef de l’abîme

et une grande chaîne dans sa main :

Byz
V TR Nes
S

20,2 il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan

le séducteur du monde entier,

il l’enchaîna pour mille ans

il saisit le dragon, l'antique serpent, qui est le diable et Satan

il l’enchaîna pour mille ans

il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est l'Accusateur et Satan

il l’enchaîna pour mille ans

Byz V TR
S
Nes

20,3 et il le jeta dans l’abîme

qu’il verrouilla et scella sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations

jusqu’à ce que fussent accomplis les mille ans

(et après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps).

et il le jeta dans l’abîme

qu’il verrouilla et scella sur lui, afin qu’il ne séduisit plus les nations

 

(après cela, on consent à le délier pour un peu de temps).

et il le jeta dans l’abîme

qu’il verrouilla et scella sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations

jusqu’à ce que fussent accomplis les mille ans

(après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps).

Byz
V TR Nes
S

20,4 Et je vis des trônes et ils s’assirent sur eux

et le jugement leur fut donné ;

et les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage pour Jésus et à cause de la parole de Dieu

et tous ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image

qui n’avaient pas reçu sa marque sur leur front ni sur leur main

et ils prirent vie, et régnèrent avec le Christ pendant mille ans.

Et je vis des trônes et ils s’assirent sur eux

et le jugement leur fut donné ;

et les âmes de ceux qui avaient été

Vont été décapités à cause du témoignage pour

Vde Jésus et à cause de la parole

Vdu verbe de Dieu

et qui n’avaient pas adoré

Vn'ont pas adoré la bête ni son image ;

ni n’avaient reçu

Vreçu sa marque sur le front ni sur la main

Vles mains :

ils prirent vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans.

Et je vis des trônes et ils s’assirent sur eux

et le jugement leur fut donné ;

et les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu

et ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image

qui n’avaient pas reçu sa marque sur leur front ni sur leur main

et ils prirent vie, et régnèrent avec le Christ pendant mille ans.

Byz V Nes
S
TR

20,5 Mais les autres

NesLes autres

VTous les autres  morts ne prirent pas vie jusqu’à ce que fussent accomplis les mille ans.

C’est la première résurrection :

Et c’est la première résurrection :

Et les autres morts ne reprirent pas vie, jusqu’à ce que fussent accomplis les mille ans.

C’est la première résurrection :

Byz V S TR Nes

20,6 heureux et saint celui qui a part à la première résurrection !

Sur eux

VEn eux, la seconde mort n’a pas de pouvoir

mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.

Byz S TR Nes
V

20,7 Et quand les mille ans seront accomplis

Satan sera relâché de sa prison

Et quand les mille ans seront accomplis

Satan sera relâché de sa prison

puis il sortira séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog

et les rassembler en vue de la guerre,

elles dont le nombre est comme le sable de la mer...

20,8 et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gôg et Magôg

et les rassembler en vue de la guerre

elles dont le nombre est comme le sable de la mer.

Et elles montèrent sur l'étendue de la terre

et encerclèrent le camp des saints et la ville bien-aimée.

Byz TR Nes
V
S

20,9 Et elles montèrent sur l'étendue de la terre

et encerclèrent le camp des saints et la ville bien-aimée.

Puis un feu descendit du ciel Byz TRd'auprès de Dieu et les dévora.

Puis un feu [envoyé] par Dieu descendit du ciel et les dévora ;

le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre

où sont aussi la bête

Et elles montèrent sur l'étendue de la terre

et encerclèrent la ville du camp des saints et la ville bien-aimée.

Puis un feu descendit du ciel d'auprès de Dieu et les dévora.

20,10 Alors, le diable, leur séducteur, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre

où étaient aussi la bête et le faux prophète.

Et ils seront tourmentés jour et nuit, pour les siècles des siècles.  

10  et le pseudo-prophète

et ils seront à la torture jour et nuit pour les siècles des siècles.

10  Puis, l'Accusateur, leur séducteur, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre

où étaient la bête et le faux prophète.

Et ils seront tourmentés pour les siècles des siècles.

Byz V S TR Nes

20,11 Puis je vis un grand trône éclatant de lumière

et celui qui était

Vquelqu'un assis dessus :

devant sa face

Và son regard s’enfuit la terre et le ciel 

et de place, ils n'en trouvèrent plus !

20,12 Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône :

des livres furent ouverts

et un autre livre fut ouvert qui est le livre de la vie

et les morts furent jugés d’après ce qui était écrit dans ces livres

selon leurs propres œuvres ;

20,13 la mer rendit ses morts

Vcéda les morts qu'elle contenait

et la mort et l’enfer rendirent les leurs

Vcédèrent les morts qui étaient en elles

et on passa le jugement sur chacun d'entre eux selon ses propres œuvres...

20,14 Puis la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu : 

c’est la seconde mortByz V S Nes, l’étang de feu !

20,15 Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de la vie

fut jeté dans l’étang de feu.

Réception

Arts visuels

17,1–18 la grande prostituée Regardez-moi

Enluminure du 8e s. 

Beatus de Liébana (ca. 730-798), Commentaire sur l'Apocalypse (ca. 784), manuscrit, Latin 8878, folio 52v

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine public→

L'inversion mariale caractérise ici la « grande prostituée », très couverte de bleu comme Marie. Seuls son voile écarlate, sa posture arrogante qui sied mal à l'intériorité de la Vierge et surtout son regard mauvais (sans oublier sa monture grimaçante) renseignent son identité infernale.

Enluminure du 15e s. 

Anonyme, Apocalipsis in dietsche (enluminure sur parchemin, 1401-1500), 84 x 24 cm, manuscrit, folio 20r, Département des Manuscrits. Néerlandais 3

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine public→

Le jeu de regards est intéressant : la « grande prostituée » est dans une attitude de défi face à Jean qui la considère, indigné et « saisi » (Ap 17,6). Le tout n'échappe pas au regard du Christ au ciel, qui demeure impassible.

18,1–24 elle est tombée, Babylone Spectaculaire enluminure

15e s.

Anonyme, Apocalipsis in dietsche (enluminure sur parchemin, 1401-1500), 84 x 24 cm, manuscrit, Département des Manuscrits. Néerlandais 3, f. 21r

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine Public→

La « grande meule », encore dans les mains de l'ange, semble déjà avoir spectaculairement pulvérisé les chapiteaux de Babylone, d'une manière quasi hollywoodienne ...

19,11–21 il parut un cheval blanc Chargez ! Le cavalier est plus explicitement associé au Christ dans l'enluminure anonyme du 15e s. que dans celle de Beatus de Liébana. Néanmoins, son auréole est mystérieuse, n'étant pas crucifère comme le nimbe caractéristique du Christ, mais en tourbillon, ce qui est un code iconographique unique et inédit.

Enluminure du 8e s. 

Beatus de Liébana (ca. 730-798), Commentaire sur l'Apocalypse (ca. 784), manuscrit, Latin 8878, folio 201v

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine Public→

15e s. 

Anonyme, Apocalipsis in dietsche (enluminure sur parchemin, 1401-1500), 84 x 24 cm, manuscrit, folio 22r, Département des Manuscrits. Néerlandais 3

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine Public→

19,13–16 vêtement teint de sang Seigneur des seigneurs Œuvre d'un célèbre artiste polonais aux origines juives et chrétiennes, cette image colossale ne laisse personne indifférent.

Christologie

Jan Henryk de Rosen (1891-1982), Christ en majesté (mosaïque, 1920-1960), abside nord

basilique supérieure du National Shrine of the Immaculate Conception, Washington D.C. (États-Unis) © D.R. photo BEST AISBL

colère Mt 3,7 ; Jn 3,36 ; Rm 1,18 ; 2,8 ; 5,9 ; Col 3,6 ; 1Th 1,10 ; Ap 6,16 ; 11,18 ; regard perçant He 4,13 ; cheveux blancs Ap 1,14 ; jugement de feu 1Co 3,13 ; He 10,27 ; 2P 3,7-12 ; 1Co 3,13-15 ; Ml 3,3 ; jugement Mt 25,41-43 ; bras étendu Is 52,10 ; chérubins Ez 1,4-21 ; 10,1-22 ; Ps 99,1-2

 Moqué par les uns comme un Jésus bodybuildé, rapproché par les autres de l'art soviétique officiel du milieu du 20e s., cette mosaïque est aussi pour d'autres l'occasion de redécouvrir dans les Écritures l'image du Christ souverain juge, et pas seulement doux agneau, qu'elles recèlent aussi.

1,11 ; 12,1 ; 15,1 ; 19,13 — Ce que tu vois, écris-le dans un livre + je vis dans le ciel un autre signe + son nom est « Verbe de Dieu » ... Contempler et transmettre le contemplé

Voir les symboles

Hans Memling (ca. 1433-1494), Jean l’Évangéliste à Patmos et les visions de l’Apocalypse (huile sur panneau de bois, ca. 1479), 172 x 79 cm, volet droit d'un retable d’autel (Tryptique des noces mystiques de sainte Catherine d’Alexandrie)

Vieil hôpital Saint-Jean, Bruges, Memlingmuseum (Belgique) © Domaine public→

À Patmos, Jean compose un étourdissant concentré de symboles bibliques. Il tire sa scénographie de la littérature juive, depuis ses adaptations de cosmogonies archaïques jusqu'à l’épopée nationale reconstruite en temps d’Exil et aux attentes messianiques déçues au temps du retour…

Mais il la tire tout autant du lieu où il se trouve. Les scribes juifs, à partir du 5e s. av. J.-C., ont affirmé toujours plus fortement la souveraine domination de leur Dieu comme Dieu unique et transcendant et son ultraproximité comme créateur de tout à partir de rien. Au premier siècle de notre ère, le 1 Hén. (43,4) établit une correspondance entre les deux et dans l’énigmatique Asc. Is. (7,10) ce qui advient au firmament des cieux advient aussi sur la terre. Pour le juif qu’est Jean de Patmos, parce qu'elle est pensée et parlée par le Créateur avant même que l’homme ne lui prête ses mots, la nature est gorgée de signification qu’il appartient au poète et au prophète de découvrir.

Sur la formidable composition de Memling, on repère facilement la liturgie céleste (Ap 1,12-16 ) autour de l'Agneau (Ap 15,1-4) ; la vision de la Femme (Ap 12,1-17), les quatre cavaliers dans l'ordre...

Le Verbe à Patmos

Nicolas Poussin (1594-1665), Paysage avec saint Jean à Patmos (huile sur toile, Rome, 1640), 100,3 x 136,4 cm, en diptyque avec le Paysage avec saint Matthieu et l'ange

Art Institute, Chicago (États-Unis) © Domaine public→

Sur l’une des toiles de son célèbre diptyque de 1640, l’amoureux de l’art antique que fut Nicolas Poussin place avec raison saint Jean — écritoire en main — face à un piédestal de section cruciforme, au cœur d’un paysage avec mer, montagne et vestiges antiques intacts, en un contraste subtil avec le Paysage avec saint Matthieu et l'ange, où les eaux d'un Jourdain symbolique semblent aussi séparer l'évangéliste du Temple grandement ruiné à l'arrière-plan. 

Poussin a génialement compris le rapport intime qui lie les écrits de l’évangéliste du Logos incarné et l'inscription de ce même Logos dans le cosmos de Patmos où il séjournait...

20,1–6 il l'enchaîna pour mille ans Enchaîné, enferré ... Dans la quatorzième gravure de son « grand livre » comme il l'appelait, Dürer combine Ap 20,1-3 et Ap 21,1-4

Albrecht Dürer (1471-1528), Apocalipsis cum figuris (gravure sur bois, La chaîne du dragon et la nouvelle Jérusalem, 1497-98), 39,8 x 28,6 cm

Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe (Allemagne) © Domaine public→

Le puissant ange attire l'attention en plein milieu, portant plusieurs clés. Cet ange a enchaîné le diable : il est sur le point de le pousser dans l'abîme de l'enfer. Des flammes jaillissent de la gueule de l'Enfer dont le couvercle en fer est ouvert. Le diable, représenté comme une bête à écailles, tire la langue, figure ridicule dans l'esprit des représentations populaires de l'époque.

20,7s Gog et Magog Personnifications Gog et Magog, les « nations qui sont aux quatre coins de la terre », apparaissent dans la tranche du milieu, à gauche du faux prophète figuré par le grand personnage tenant un livre.

Anonyme, Gog et Magog (enluminure sur parchemin, ca. 1047, in Beatus de Facundus), 2,80 x 2,15 cm, Ms Vit.14.2, f°246v

Bibliothèque Nationale d'Espagne, Madrid (Espagne) © Domaine public→Ez 38 ; 39

20,11 à son regard s'enfuit la terre et le ciel Contemplation : en forme de trône céleste

Architecture contemporaine 

Oscar Niemeyer (1907-2012), Cathédrale métropolitaine de Brasilia

Brasilia (Brésil) © CC.BY.3.0 br→

Contemplation

C’est une construction tout à fait singulière dans le paysage des édifices sacrés, même pour les plus modernes, que cette cathédrale de rite catholique inaugurée à Brasilia par l’architecte Oscar Niemeyer en 1970, après onze années de travaux. Entourée d’un bassin d’eau qui la reflète par un bel effet de symétrie — une sorte de peinture illusionniste étendue au paysage brésilien — cette structure inédite admet un sommet à pointes qui évoque la couronne d’épines du Christ. Du fait de son orientation céleste et de la transparence de sa verrière, c’est bien vers un au-delà qu’elle tend : s’il est question de crucifixion, c’est davantage la résurrection du Fils de Dieu qui est exaltée — et qui atteint jusqu’à la sphère aquatique, l’eau étant la substance régénérative, la source de vie. (Cf. V.L.).

6,12–16 ; 20,12–15 ; 22,7–10.18s comme un livre qu'on roule + le livre de la vie + ces choses ... Le livre plus solide que le monde L'apocalypticien compare volontiers le monde à un livre : →Apocalyptique (littérature —), 6.

Ici, il évoque la fragilité du cosmos ; à la fin du livre, qui coïncide avec celle du cosmos, tout laisse place à des livres (Ap 20,12-15) et le livre se termine comme il a commencé avec une insistante thématisation de l’écrit et livre eux-mêmes : Procédés littéraires Ap 6,12–16 ; 20,12–15 ; 22,7–10.18s

Si les savants ont peine à entrer dans le langage du cosmos, les artistes, eux, le connaissent bien. Plusieurs peintres ont été sensibles à cette inscription du livre et du paysage l’un dans l’autre. (Cf. Poussin, Arts visuels Ap 1,11 ; 12,1 ; 15,1 ; 19,13).

Sur cette petite peinture méconnue de Botticelli, par exemple, le livre que Jean est en train d’écrire et les rochers sur lesquels il s’appuie ne ressemblent-ils pas à des tomes sur une étagère dérangée ?

Sandro Botticelli (1445-1510), Saint Jean à Patmos (tempera sur panneau de bois, ca. 1490 -1492), 21 x 269 cm (prédelle entière), partie inférieure d'une prédelle

Galleria degli Uffizi, Florence (Italie) © Domaine public→

Et ne nous font-ils pas porter un regard nouveau sur les rochers volcaniques de Zouloufi, au nord de Patmos ?

Νικολίτσα Τσίτσικα, Zouloufi (photographie numérique, 2013), laves solidifiées

 Patmos (Grèce) © Domaine public→

Musique

20,11–15 Dies irae Inspirée du célèbre poème latin qui amplifie la vision du Jugement (Liturgie Ap 20,11–15), Galina Oustvolskaïa — le plus singulier et le plus puissant des compositeurs que l'URSS ait produits — ne cherche certes pas à plaire. 

Galina Ustvolskaya (1919-2006), Composition No2 « Dies Irae »

Laura Mancini (cube de bois), Fabrizio Ottaviucci, Marino Formenti (pianos), Rohan de Saram (violoncelle) ; Ludus Gravis Contrabass Ensemble, Stefano Scodanibbio ; CD Galina Ustvolskaya: Composition No. 2, Sonata No. 6 & Grand Duet, Wergo, 2011

D.R. The Orchard Enterprises © Licence YouTube standard, So 1,15-16 ; Ap 20,11-15; Mt 25,31-45 ; 1Th 4,16 ; 2P 3,7

« Galina Oustvolskaïa ne cherche pas à plaire. C'est, pour moi, le plus singulier et le plus puissant des compositeurs que l'URSS ait produit. Il y a chez elle, comme chez Bach, une absence totale de séduction car celle-ci s'apparente à la fausseté. Oustvolskaïa peut se le permettre — le contenu de sa musique est tellement dense qu'elle n'a pas besoin d'artifices. Cette compositrice qui a vécu toute sa vie à Léningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), dans une obscurité quasi totale et une grande pauvreté, a écrit la musique la plus terrible que je connaisse. Lorsque j'étais aux bords du lac Baïkal, seule la musique de Sibélius me paraissait possible (écouter Mozart aurait été artificiel et même grossier).

La musique d'Oustvolskaïa est l'une des rares qui pourrait sonner après une catastrophe écologique, ou comme épitaphe de la fin du monde, ou comme un contrepoids à tout cela — c'est l'une des très rares dont la gravité et la profondeur la rendraient alors crédible.

Menant une vie de recluse, avec son mari (de 22 ans plus jeune) et quelques rares amis comme vis-à-vis, hors du système soviétique qu'elle méprisait, mais aussi hors de toute politique, ignorant presque tout de ses collègues contemporains, dédaignant — les luttes des corporations (invitée à un festival de femmes compositeurs elle s'est estimée insultée), elle évoquait l'idéal de Diogène et vivait dans une tension et les douleurs permanentes d'enfantement :

« — Je compose sans instrument, derrière ma table. Tout est pensé tellement en détail qu'il ne me reste plus qu'à noter à la fin. Je suis en pensée tout le temps, jour et nuit, c'est pourquoi je ne n'arrive pas à me reposer. Les pensées me rongent. J'ai mon propre univers, j'entends et vois différemment des autres. Je vis une vie de solitude. »

Oustvolskaïa est l'exemple suprême de la démarche artistique absolue, vocationnelle, religieuse. C'est l'emblème de l'anti-prostitution en art. Redécouverte à 80 ans par le musicien hollandais Reinbert de Leeuw, elle a commencé à être sollicitée, mais a refusé toute commande. Voici ce qu'elle écrit lorsque les Editions Sikorski s'adressent à elle dans ce sens :

« — J'aurais volontiers écrit quelque chose pour vous, mais cela dépend de Dieu, pas de moi. S'il me donne la possibilité de composer quelque chose, je le ferai certainement. Ma manière de travailler diffère considérablement des autres compositeurs. Je n'écris que lorsque je saisis un état de grâce. Après cela l'œuvre se repose, et lorsque son heure arrive, je lui donne sa liberté. Et si ce temps n'arrive pas, je la détruis. Je ne peux donc pas accepter une commande. Tout le processus de composition se produit dans ma tête et dans mon âme. Je détermine ainsi la voie de mon travail. "Seigneur, donne-moi des forces de composer" — supplié-je.»

 Sa liberté ultime, c'est la verticalité. Oustvolskaia chante la liturgie des condamnés. Sa musique incorpore la terreur stalinienne et le blocus fasciste de Léningrad (900.000 morts). Elle est l'écho amplifié des cataclysmes à venir. Ce choix de la marge, ce refus de tout compromis — qui lui a coûté ce que l'on appelle une carrière, — n'est pas sans parallèle avec le fol en Dieu de la tradition orthodoxe, cette figure libre, marginale et miséreuse, hors système qui a la liberté et le courage de dire ce que nul n'ose — le sens ultime des choses.

Ignorant l'essentiel des recherches sur le langage musical qui se sont déployées en Occident elle a su capter quelque chose de plus universel — sa vocation, comme celle de Skriabine, c'est de transformer la prière en sons pour corriger l'erreur du monde.

« — Ma musique n'est pas religieuse, elle est spirituelle » précisait-elle cependant.

Voulant que sa musique soit jouée dans des églises ou des temples par préférence à une salle de concert, elle n'avait aucun lien avec une institution religieuse quelconque. Libre et seule, libre en tout... La phrase du critique littéraire Herzen qui évoque les poètes russes s'adresse pleinement à la compositrice :

« — Nous ne sommes pas les médecins, nous sommes la douleur. »

C'est l'étroitesse du rayon laser qui traverse le métal. C'est une musique de très haut voltage.Il est impossible de l'écouter entre la poire et le fromage. Elle exige d'être écoutée en entier, en silence.

Préparez-vous avant si vous souhaitez l'affronter, si vous voulez avoir un premier aperçu d'Oustvolskaïa à travers son oeuvre charnière, Composition n° 2 (sous-titre "Dies irae") pour piano, huit contrebasses et un cube en bois. C'est une musique qui est tellement loin de l'art de plaire, tellement autonome et grave, elle a l'audace de négocier de tels seuils qu'elle constitue, malgré son aspect ascétique, dur et sans charme une respiration essentielle et une guérison salutaire dans un monde joyeusement inconscient de son propre drame » (Michel Pétrossian, compositeur→,  octobre 2019). 

Cinéma

1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse

  • Ingmar Bergman, Det sjunde inseglet [« le septième sceau »] (1957).
  • Vincente Minnelli, The Four Horsemen of the Apocalypse (1961).
  • Andrei Tarkovski, Offret [« le sacrifice »] (1985).
  • Peter Jackson, The Lord of the Rings (en particulier le 3e film, 2003).