Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et étonnant :
sept anges qui tenaient en main sept plaies, les dernières,
car c’est par elles que doit se consommer la colère de Dieu.
2 Et je vis comme une mer de verre mêlée de feu
et les vainqueurs de la bête, de son image
TRde son image, de sa marque et du nombre de son nom
étaient debout au bord de cette mer
tenant les harpes sacrées.
3 Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu
et le cantique de l’Agneau disant :
— Grandes et admirables sont tes œuvres Seigneur, Dieu tout-puissant !
Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des siècles
Byzdes peuples !
4 Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint.
Et toutes les nations viendront se prosterner devant toi
parce que tes jugements ont éclaté.
5 Après cela, je vis
TRvis et j'aperçus s’ouvrant dans le ciel le sanctuaire du tabernacle du témoignage.
6 Et les sept anges qui ont en main les sept plaies sortirent du sanctuaire
ils étaient vêtus d’un lin pur et éclatant
Vde pierre précieuse pure et éclatante
et portaient des ceintures d’or autour de la poitrine.
7 Alors l’un des quatre animaux
donna aux sept anges sept coupes d’or pleines de la colère de Dieu qui vit aux siècles des siècles.
8 Et le sanctuaire fut rempli de fumée par la gloire de Dieu et par sa puissance
et personne ne pouvait entrer dans le sanctuaire jusqu’à ce que fussent consommées les sept plaies des sept anges.
16,1 Alors, j’entendis du sanctuaire une voix forte disant aux sept anges :
— Allez et répandez les sept coupes de la fureur de Dieu sur la terre.
1 Alors, j’entendis du sanctuaire une forte voix disant aux sept anges :
— Allez Neset mettez-vous à répandre les sept coupes de la fureur de Dieu sur la terre.
16,2 Alors, le premier partit et répandit sa coupe sur la terre
et il y eut un ulcère malin et mauvais sur les hommes qui avaient la marque de la bête
et qui adoraient son image.
2 Alors, le premier partit et répandit sa coupe sur la terre
et il y eut une blessure cruelle et mauvaise sur les hommes qui avaient la marque de la bête
et ceux qui adoraient son image.
2 Alors, le premier partit et répandit sa coupe sur la terre
et il y eut un ulcère malin et mauvais sur les hommes qui avaient la marque de la bête
et qui, son image, adoraient.
16,3 Et le deuxième Byz TRange répandit sa coupe sur la mer
et il y eut du sang comme d’un mort
et toute âme vivante mourut dans la mer.
3 Et le deuxième ange répandit sa coupe sur la mer
et la mer devint comme un mort
et toute âme vivante mourut dans la mer.
3 Et le deuxième répandit sa coupe sur la mer
et il y eut du sang comme d’un mort
et toute âme vivante mourut, de celles qui sont dans la mer.
16,4 Et le troisième S TRange répandit sa coupe sur les fleuves et sur les sources des eaux
et il y eut du sang.
16,5 Et j’entendis l’ange des eaux dire :
— Tu es juste, Celui qui est et qui était, le Saint parce que tu les as jugés
5 Et j’entendis l’ange dire :
— Tu es juste, Seigneur, Celui qui est et qui était, et le Saint parce que tu les as jugés
16,6 parce qu’ils ont répandu le sang de saints et de prophètes
et tu leur as donné du sang à boire, TRcar ils en sont dignes.
6 parce qu’ils ont répandu le sang de prophètes et de saints
et tu leur as donnés du sang à boire, ils le méritent.
16,7 Et j’entendis l’autel dire :
— Oui, Seigneur Dieu, le tout puissant, véritables et justes sont tes jugements
7 Et j’entendis un autre de l’autel dire :
— Oui, Seigneur Dieu, le tout puissant, véritables et justes sont tes jugements.
16,8 Et le quatrième ange répandit sa coupe sur le soleil
et il lui fut donné de brûler par le feu les hommes.
8 Et le quatrième répandit sa coupe sur le soleil
et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu.
8 Et le quatrième ange répandit sa coupe sur le soleil
et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu.
16,9 Alors, les hommes furent brûlés d’une grande brûlure
et ils blasphémèrent, les hommes, le nom de Dieu, celui qui a pouvoir sur ces plaies
et ils ne se convertirent pas pour lui rendre gloire.
9 Alors, les hommes furent brûlés d’une grande brûlure
et ils blasphémèrent le nom de Dieu, celui qui a pouvoir sur ces plaies
et ils ne firent pas pénitence pour lui rendre gloire.
9 Alors, les hommes furent brûlés d’une grande brûlure
et ils blasphémèrent le nom de Dieu, celui qui a pouvoir sur ces plaies
et ils ne se convertirent pas pour lui rendre gloire.
16,10 Et le cinquième TRange répandit sa coupe sur le trône de la bête
et il advint que son royaume fut enténébré
et ils se mordaient la langue de douleur
10 Et le cinquième répandit sa coupe sur le trône de la bête
et son royaume devint ténébreux
et ils se mordirent la langue de douleur
16,11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères
et ils ne se convertirent pas de leurs œuvres.
11 et ils blasphémèrent le Snom du Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs blessures
et ils ne Sse convertirent pas Vfirent pas pénitence de leurs œuvres.
16,12 Et le sixième répandit sa coupe sur le grand fleuve TR Nesl’Euphrate
et son eau fut asséchée
afin que fût préparé le chemin des rois (venus) du Levant.
12 Et le sixième répandit sa coupe sur ce grand fleuve, l’Euphrate
et il assécha son eau
afin que fût préparé le chemin des rois (venus) du Levant.
12 Et le sixième ange répandit sa coupe sur le grand fleuve Euphrate
et ses eaux furent asséchées
afin que fût préparé le chemin des rois (venus) du Levant.
16,13 Et je vis de la bouche du dragon et de la bouche de la bête et de la bouche du faux prophète
trois esprits impurs comme des grenouilles
13 Et je vis de la bouche du dragon et de la bouche de la bête et de la bouche du faux prophète
trois esprits V Nesimpurs Snon purs comme des grenouilles
13 Et je vis de la bouche du dragon et de la bouche de la bête et de la bouche du faux prophète
trois esprits impurs semblables à des grenouilles
16,14 car ce sont des esprits de démons faisant des signes
Byz Nesqui s’en vont TRs’en aller vers les rois de toute la terre
pour les rassembler en vue du combat Byzde ce TR Nesdu grand jour de Dieu tout puissant.
14 car ce sont des esprits de démons faisant des signes
et ils s’en vont vers les rois de toute la terre
pour les rassembler en vue du combat au grand jour de Dieu tout puissant.
14 car ce sont des esprits de démons faisant des signes
qui vont vers les rois de la terre
pour les rassembler en vue du combat de ce grand jour de Dieu tout puissant.
16,15 Voici, je viens comme un voleur :
heureux celui qui veille et garde ses vêtements
pour ne pas aller nu et ne pas laisser voir sa honte !
15 Voici, je viens comme un voleur.
Heureux celui qui veille et garde ses vêtements
afin de ne pas marcher nu et qu’ils ne voient pas sa honte !
16,16 Et ils les rassemblèrent au lieu appelé en hébreu « Harmagedôn ».
TR« Harmageddôn ».
V« Armagedon ».
16 Et il les rassembla au lieu appelé en hébreu « Magdû ».
16,17 Puis le septième
TRseptième ange répandit sa coupe dans l’air
et il sortit du sanctuaire une grande voix du trône qui disait : — C’en est fait !
16,18 Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres
et un grand tremblement tel que jamais depuis que l’homme est sur la terre
il n’y eut tremblement de terre aussi grand.
16,19 La grande cité fut divisée en trois parties
et les villes des nations s’écroulèrent
et Dieu se souvint de Babylone la grande
pour lui faire boire la coupe du vin de son ardente colère.
16,20 Toutes les îles s’enfuirent
et l’on ne retrouva plus de montagnes.
16,21 Et des grêlons énormes de près d'un talent tombèrent du ciel sur les hommes
et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle
parce que ce fléau était très grand.
15,1–4 sept anges qui tenaient en main sept plaies Chanter sous la plaie
Les « sept plaies » tenues en main par les sept anges sont déjà symbolisées par des coupes (alors que celles-ci n'apparaissent en tant que tel qu'au verset 7). Dans la symbolique apocalyptique, la vendange (et donc la coupe de vin) est du côté du châtiment et de la colère divine, tandis que la moisson est du côté du salut, du tri des sauvés, rassemblés comme autant de bons grains dans le grenier du Seigneur.
1,11 ; 12,1 ; 15,1 ; 19,13 — Ce que tu vois, écris-le dans un livre + je vis dans le ciel un autre signe + son nom est « Verbe de Dieu » ... Contempler et transmettre le contemplé
À Patmos, Jean compose un étourdissant concentré de symboles bibliques. Il tire sa scénographie de la littérature juive, depuis ses adaptations de cosmogonies archaïques jusqu'à l’épopée nationale reconstruite en temps d’Exil et aux attentes messianiques déçues au temps du retour…
Mais il la tire tout autant du lieu où il se trouve. Les scribes juifs, à partir du 5e s. av. J.-C., ont affirmé toujours plus fortement la souveraine domination de leur Dieu comme Dieu unique et transcendant et son ultraproximité comme créateur de tout à partir de rien. Au premier siècle de notre ère, le →1 Hén. (43,4) établit une correspondance entre les deux et dans l’énigmatique →Asc. Is. (7,10) ce qui advient au firmament des cieux advient aussi sur la terre. Pour le juif qu’est Jean de Patmos, parce qu'elle est pensée et parlée par le Créateur avant même que l’homme ne lui prête ses mots, la nature est gorgée de signification qu’il appartient au poète et au prophète de découvrir.
Sur la formidable composition de Memling, on repère facilement la liturgie céleste (Ap 1,12-16 ) autour de l'Agneau (Ap 15,1-4) ; la vision de la Femme (Ap 12,1-17), les quatre cavaliers dans l'ordre...
Sur l’une des toiles de son célèbre diptyque de 1640, l’amoureux de l’art antique que fut Nicolas Poussin place avec raison saint Jean — écritoire en main — face à un piédestal de section cruciforme, au cœur d’un paysage avec mer, montagne et vestiges antiques intacts, en un contraste subtil avec le Paysage avec saint Matthieu et l'ange, où les eaux d'un Jourdain symbolique semblent aussi séparer l'évangéliste du Temple grandement ruiné à l'arrière-plan.
Poussin a génialement compris le rapport intime qui lie les écrits de l’évangéliste du Logos incarné et l'inscription de ce même Logos dans le cosmos de Patmos où il séjournait...
15,5–8 l'un des quatre animaux donna L'aigle ou la coupe ?
Des quatre animaux c'est évidemment l'aigle qui est choisi pour donner les coupes d'or car c'est lui qui est associé à saint Jean l'évangéliste, à qui on attribue par homonymie le livre apocalyptique.
16,1–21 répandez les sept coupes La coupe est pleine
Les morts sont partout, de la rivière jusqu'aux décombres des villes, en passant par les crevasses des montagnes. L'artiste pousse le soin du détail jusqu'à représenter ceux qui se « mord[ent] la langue de douleur » (Ap 16,10), dans ce groupe d'hommes au-dessus des eaux du premier plan.
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse