Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Byz TR Nes DOr Saul consentait à son meurtre.
Il advint ce jour-là une grande persécution contre la communauté qui était à Jérusalem
et tous furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie
sauf les apôtres.
1 ...
2 Des hommes craignant Dieu ensevelirent
Vpourvurent au nécessaire pour Étienne
et firent grande lamentation sur lui.
2 ...
3 Quant à Saul il ravageait la communauté
entrant dans les maisons, en arrachant hommes et femmes qu’il faisait mettre en prison.
3 ...
4 Ceux donc
VDonc ceux qui avaient été dispersés traversaient le pays, annonçant la parole.
4 ..
5 Philippe de son côté, étant descendu dans une
Nesla cité de Samarie, leur prêcha le Christ.
5 ...
6 Les foules étaient attentives aux paroles dites
Vqui étaient dites par Philippe
d’un même cœur l'écoutant
Vl'écoutant unanimement et voyant les signes qu’il faisait.
6 ...
7 Beaucoup en effet parmi ceux qui étaient possédés par des esprits impurs, en criant d'une voix forte, sortaient
et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris
7 ...
8 et naquit
Vnaquit donc une grande joie dans cette cité.
8 ...
9 Or un certain homme nommé « Simon » [qui]
Vqui se trouvait auparavant dans la cité pratiquait la magie
Vétait magicien
en émerveillant
Vséduisant le peuple de Samarie, disant qu'il était quelqu’un de grand
9 ...
10 auquel tous, du plus petit jusqu'au plus grand étaient attentifs,
Vprêtaient attention, disant :
— Cet homme est la puissance de Dieu, appelée
Vqui est appelée « la Grande » !
10 ...
11 Or ils étaient attentifs à lui parce que pendant longtemps il les avait émerveillés
Vleur avait fait perdre la raison par ses pratiques de magie.
11 ...
12 Mais quand ils eurent cru à la prédication de Philippe sur le royaume de Dieu,
au nom de Jésus-Christ, ils se firent baptiser, hommes et femmes.
12 ...
13 Alors Simon lui-même crut aussi
et, une fois
Vcomme il avait été baptisé, il était fidèlement attaché
Vadhérait à Philippe ;
voyant en outre les signes et les grands miracles accomplis, il était émerveillé.
Vstupéfait, il était émerveillé.
13 ...
14 Or les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu le logos
Vverbe de Dieu
envoyèrent vers eux Pierre et Jean
14 ...
15 lesquels, étant descendus
Vvenus, prièrent pour eux afin qu’ils reçussent l’Esprit-Saint.
15 ...
16 Car il n'était encore venu sur aucun d'eux ;
mais ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
16 ...
17 Alors ils imposaient les mains sur eux et ils recevaient l’Esprit saint.
17 ...
18 Or Simon, voyant
Vcomme il avait vu que c'était par l’imposition des mains des apôtres qu'était donné l’Esprit,
Vl’Esprit Saint,
leur offrit de l’argent
18 ...
19 disant :
— Donnez-moi aussi ce pouvoir afin que celui à qui j’imposerai
Vque quiconque à qui j'aurai imposé les mains reçoive l’Esprit Saint.
VMais Pierre lui dit :
19 ...
20 Byz TR Nes DMais Pierre lui dit :
— Que ton argent soit avec toi dans la ruine
puisque tu as pensé que le don de Dieu s'acquérait avec de l’argent.
20 ...
21 Il n’y a pour toi ni part ni sort en cette parole
car ton cœur n’est pas droit devant Dieu.
21 ...
22 Repens-toi donc
VFais donc pénitence de ta méchanceté
et prie le Seigneur
VDieu de te pardonner, s’il est possible la
Vcette pensée de ton cœur
22 ...
23 car je vois que tu es dans le fiel de l'amertume et les liens de l’injustice
Vl'iniquité.
23 ...
24 Répondant, Simon dit :
— Vous, priez pour moi le Seigneur
afin que rien de ce que vous avez dit ne m’arrive.
24 ...
25 Et eux, après avoir rendu témoignage et prononcé le logos
Vprononcé le verbe du Seigneur, retournaient à Jérusalem
et dans nombre de villages des Samaritains, ils évangélisaient.
25 ...
25 Après avoir rendu témoignage
et dit le logos du Seigneur, ils retournèrent à Hiérosolyma,
Or en plusieurs villages des Samaritains, ils évangélisaient ;
26 Or un ange du Seigneur parla à Philippe en disant :
— Lève-toi et va vers le midi
sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza
celle-ci est déserte.
26 ...
27 Et s'étant levé il partit.
Et voici qu'un homme d'Éthiopie, un eunuque, jouissant d'une grande autorité auprès de Candace, reine des Éthiopiens, et chargé de tous ses trésors,
Byz TR Nes Dqui était venu à Jérusalem pour adorer,
27 ...
28 et s’en retournait assis sur son char et lisait le prophète Isaïe.
28 ...
29 Or l’Esprit dit à Philippe :
— Approche et tiens-toi près de ce char.
29 ...
30 Et Philippe ayant accouru l’entendit qui lisait le prophète Isaïe et dit :
— Comprends-tu bien
V— Penses-tu comprendre ce que tu lis ?
30 ...
31 Et il dit :
— Et comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ?
Vm'explique ?
Et il pria Philippe de monter et de s’asseoir avec lui.
31 ...
32 Or le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci :
« Comme une brebis, c'est à la tuerie qu'il a été mené
et comme un agneau sans voix devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre pas la bouche.
32 ...
33 C’est dans l'humiliation que son jugement a été enlevé.
Sa génération, qui la racontera ?
Car sa vie a été retranchée de la terre. »
33 ...
34 Répondant, l’eunuque dit à Philippe :
— Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ?
Est-ce de lui-même
Vlui ou de quelque autre ?
34 ...
35 Alors Philippe ayant ouvert la bouche
et commencé par ce passage lui annonça la bonne nouvelle de Jésus.
35 ...
36 Et comme ils allaient sur la route ils arrivèrent à un point d’eau
et l’eunuque dit :
— Voici de l’eau ! qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ?
36 ...
37 ...
37 + Philippe dit : — Si tu crois de tout ton cœur, c'est permis ! Et lui répondit en disant : — Je crois que le fils de Dieu, c'est Jésus Christ.
38 Et il ordonna d’arrêter le char ;
alors, tous deux, Philippe et l’eunuque
descendirent dans l’eau,
et il le baptisa.
38 ...
39 Mais quand ils furent remontés de l’eau l’Esprit du Seigneur enleva Philippe
et l’eunuque ne le vit plus
car il poursuivait sa route en se réjouissant.
39 ...
40 Quant à Philippe, il fut trouvé à Azot
VAshdod
et en traversant le pays il annonçait la bonne nouvelle à toutes les cités jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Césarée.
40 ...
37 + (V) Verset non retenu L'édition →considère ce verset comme une addition postérieure à l'époque de Jérôme.
17 Le sacrement de confirmation
La confirmation, associée au baptême, est le sacrement de l'Esprit saint par excellence, comme le montrent de manière très narrative et dynamique de nombreux passages des Actes des apôtres.
38 Baptême en coup de vent
Théodore Chassériau, à la fois disciple d'
et de , reste dans l'ombre de ses maîtres. Né à Saint-Domingue, il ne se départira jamais d'une fascination pour l'exotisme. Son baptême de l'eunuque qui orne la chapelle des fonts baptismaux de l'église Saint-Roch en porte la trace. L'œuvre, centrée sur le ministre de la reine d'Ethiopie entré dans l'eau baptismale, est une croisée des chemins. Le puissant serviteur, encore paré de bijoux et d'étoffes luxueuses, meurtri dans son corps, accède grâce à l'apôtre Philippe à la dignité et à la liberté. Le baptême le délivre et lui ouvre le ciel alors que Philippe, lui imposant les mains, porte son regard vers un ange. La vie nouvelle de l'eunuque s'annonce devant lui, suivant le cours de la rivière qui s'élance hors du tableau. En retrait, le faste d'un cortège évoque une cour royale, affolée et impuissante devant la force de la conversion, tandis que le nouveau baptisé plonge son regard dans le nôtre.Ce n'est pas l'œuvre la plus passionnante de Chassériau mais dans ce passage de Philippe se tient une partie de ce qui trouble nos existences (enfin, peut-être, ou pas) : la voie droite et directe dont il faut se détourner, la perplexité devant l'étranger et l'étrangeté, l'entrée dans l'espace et l'esprit de l'autre pour cheminer ensemble ; l'intelligence raffinée et si directe de l'eunuque : « Comment le pourrais-je si quelqu'un ne me guide ? » ; « voici de l'eau, qu'est-ce qui m'empêche d'être baptisé ? » ; l'accord que trouvent les deux hommes que tout sépare y compris sans doute un reste d'incompréhension qu'une force supérieure à eux se chargera d'élucider plus tard ; Philippe, qui a transmis et disparaît comme il est apparu ; la sérénité heureuse du ministre qui poursuit sa route... (Cf. Th. J.)
La photographie capture le reflet d'un vitrail de l'église Saint-Roch représentant le Christ crucifié en face d'un panneau pédago-religioso-culturel entièrement plastifié reproduisant l'œuvre de Chassériau. L'abondance et la permanence des panneaux de tous genres dans les églises mériterait un essai critique... Mais la signifiance d'un tel reflet peut-elle modérer nos ironies ?