Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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16 Et grâce soit
Vgrâces soient à Dieu, qui met
Va mis le même empressement pour vous dans le cœur de Tite !
16 ...
17 parce qu'il a accueilli, il est vrai, notre exhortation
mais étant plus empressé encore, c'est de son plein gré
Vsa propre volonté qu'il est allé vers vous.
17 ...
18 Et nous avons aussi envoyé avec lui le frère
dont l'éloge au sujet de l'Évangile Vest répandueByz TR Nes [court] dans toutes les Églises ;
18 ...
19 et non seulement cela, mais il a aussi été désigné par les Églises pour être notre compagnon de voyage
Vle compagnon de notre voyage,
| dans | avec
Byz TRavec
Vpour cette grâce qui est administrée par nous,
à la gloire du Seigneur [lui-même]
Byz TRlui-même
V ∅ et notre
TRvotre empressement
Vvolonté résolue :
19 ...
20 En évitant cela, de peur que quelqu'un ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte mise en œuvre comme service par nous,
20 ...
21 car nous nous préoccupons
Byz TRétant préoccupés du bien non seulement devant Dieu mais encore devant les hommes.
21 ...
22 Et nous avons envoyé aussi avec eux notre frère, dont nous avons souvent éprouvé qu'il était empressé en bien des occasions,
et qui, à présent, est beaucoup plus empressé en raison de la pleine confiance qu'il place en vous.
22 ...
23 Soit qu'il s'agisse de Tite c'est
Vqui est mon associé et collaborateur auprès de vous,
soit nos frères, apôtres des Églises, gloire
V pour la gloire du Christ.
23 ...
24 Donc la démonstration de votre charité et de notre [droit à tirer] gloire de vous auprès d'eux,
montrez[-la] à la face des Églises.
24 Montrez-leur donc, à la face des Églises, les preuves de votre charité et de notre gloire à votre égard.
24 ...
1–24 le bien authentique de votre charité La charité : théorie et pratique
La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.
Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. →101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Enarr. Ps. désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité.
La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais.
Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse.
Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont
Le
, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.
À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme
ou . Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers.Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez
, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes.Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus.
À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.