Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Or nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu
qui a été donnée dans les Églises de Macédoine,
1 ...
2 c'est que, dans la grande épreuve de leur détresse
Vtribulation,
leur joie a été débordante
et leur Vtrès grande pauvreté
a débordé en richesses de leur générosité ;
2 ...
3 car selon leur pouvoir, j'en témoigne
Vje leur rends témoignage,
et au-delà de leur pouvoir, de leur plein gré
Vils ont agi volontairement ;
3 ...
4 nous demandant avec beaucoup d'insistance
la grâce et la participation du ministère Vqui est fait auprès des saints TRde nous recevoir.
4 ...
5 Et non pas comme nous l'espérions
mais ils se sont donnés eux-mêmes, d’abord au Seigneur
puis à nous, par la volonté de Dieu.
5 ...
6 Au point que nous avons prié Tite
comme il l’avait commencée, d'achever parmi vous cette même grâce.
6 ...
7 Mais, comme vous abondez en tout, en foi, en parole, en science
en empressement de toute sorte
et en la charité de nous en vous
Byz TRla charité de vous en nous
Vvotre charité pour nous,
vous abondiez aussi en cette grâce.
7 ...
8 Ce n'est pas comme en commandant que je dis cela
mais pour éprouver aussi par l'empressement des autres l'authenticité
Vle bien authentique de votre charité.
8 ..
9 Vous connaissez, en effet, la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ :
pour vous il s'est fait pauvre, étant riche
Valors qu'il était riche
pour vous enrichir
Vque vous soyez riches de sa pauvreté.
9 ...
10 C'est là un conseil que je vous donne :
car c'est ce qui vous convient
Vest utile
à vous qui, depuis l'an dernier, avez commencé non seulement à faire, mais aussi à vouloir.
10 ...
11 Maintenant donc, achevez aussi d'agir
Vvotre œuvre
afin que, comme il y a promptitude du vouloir
Vl'esprit est prompt à vouloir,
il le soit aussi à achever l'œuvre selon vos moyens.
11 ...
12 Car si la promptitude existe
Vla volonté est prompte
elle est agréée selon ce qu'on a,
et non selon ce qu'on n’a pas.
12 ...
13 En effet, il n'est pas [question] que le soulagement soit aux autres, à vous Byz TRau contraire l'affliction
mais d'après [une règle d'] égalité :
dans le moment présent votre abondance [supplée] à leur pénurie,
13 En effet, il n'est pas question que le soulagement soit aux autres, à vous au contraire la tribulation
mais d'après une règle d'égalité :
13 ...
14 afin que leur abondance soit aussi [un supplément] à votre indigence,
en sorte qu'il y ait égalité,
14 dans le temps présent,
que votre abondance supplée à leur indigence,
afin que leur abondance soit aussi un supplément à votre indigence
de sorte qu'il y ait égalité,
comme il est écrit :
14 ...
15 Comme il est écrit : « Celui [qui avait pris] beaucoup n’eut pas plus et celui [qui avait pris] peu n'eut pas moins. »
15 « Celui qui a recueilli beaucoup n'a pas abondé et celui qui a recueilli peu n'eut pas moins. »
15 ...
16 Et grâce soit
Vgrâces soient à Dieu, qui met
Va mis le même empressement pour vous dans le cœur de Tite !
16 ...
17 parce qu'il a accueilli, il est vrai, notre exhortation
mais étant plus empressé encore, c'est de son plein gré
Vsa propre volonté qu'il est allé vers vous.
17 ...
18 Et nous avons aussi envoyé avec lui le frère
dont l'éloge au sujet de l'Évangile Vest répandueByz TR Nes [court] dans toutes les Églises ;
18 ...
19 et non seulement cela, mais il a aussi été désigné par les Églises pour être notre compagnon de voyage
Vle compagnon de notre voyage,
| dans | avec
Byz TRavec
Vpour cette grâce qui est administrée par nous,
à la gloire du Seigneur [lui-même]
Byz TRlui-même
V ∅ et notre
TRvotre empressement
Vvolonté résolue :
19 ...
20 En évitant cela, de peur que quelqu'un ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte mise en œuvre comme service par nous,
20 ...
21 car nous nous préoccupons
Byz TRétant préoccupés du bien non seulement devant Dieu mais encore devant les hommes.
21 ...
22 Et nous avons envoyé aussi avec eux notre frère, dont nous avons souvent éprouvé qu'il était empressé en bien des occasions,
et qui, à présent, est beaucoup plus empressé en raison de la pleine confiance qu'il place en vous.
22 ...
23 Soit qu'il s'agisse de Tite c'est
Vqui est mon associé et collaborateur auprès de vous,
soit nos frères, apôtres des Églises, gloire
V pour la gloire du Christ.
23 ...
24 Donc la démonstration de votre charité et de notre [droit à tirer] gloire de vous auprès d'eux,
montrez[-la] à la face des Églises.
24 Montrez-leur donc, à la face des Églises, les preuves de votre charité et de notre gloire à votre égard.
24 ...
1–24 le bien authentique de votre charité La charité : théorie et pratique
La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.
Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. →101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Enarr. Ps. désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité.
La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais.
Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse.
Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont
Le
, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.
À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme
ou . Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers.Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez
, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes.Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus.
À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.