La Bible en ses Traditions

1 Thessaloniciens 1,2–3,13

Byz V TR Nes
S

Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous

en faisant mémoire de vous dans nos prières sans discontinuer

...

en rappelant l'œuvre de votre foi

du travail, de la charité

et de la persévérance de votre espérance de notre Seigneur Jésus Christ

VJésus-Christ

devant notre Dieu et Père

...

sachant, frères chéris de Dieu, votre élection

...

Byz S TR Nes
V

car notre Évangile n'a pas été pour vous en parole seulement

mais aussi avec puissance et dans l'Esprit Saint

et avec pleine conviction

comme vous savez aussi quels nous avons été Byz TR Nesparmi vous pour vous.

car notre Évangile ne vous a pas été donné seulement en paroles, mais aussi en puissance, avec l'Esprit Saint, et avec beaucoup de plénitude, car vous savez de quelle manière nous avons été au milieu de vous.

Byz V TR Nes
S

Et vous, vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur

en recevant la parole dans une grande tribulation avec la joie de l’Esprit Saint

...

au point de devenir des modèles

V Nesun modèle pour tous ceux qui croient en Macédoine et

V Neset en Achaïe.

...

De chez vous en effet la parole du Seigneur a retenti

Vété diffusée

non seulement en Macédoine et

Byz V Neset en Achaïe

mais en tout lieu votre foi en Dieu a aussi été

V Nesa développée

Vprogressé

au point que nous n’avons pas besoin d’en parler.

...

Byz S TR Nes
V

Car Byz TR Nesils racontent à notre sujet 

comment nous sommes arrivés chez vous

et comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu

pour servir le Dieu vivant et vrai

Car eux-mêmes racontent de nous

comment nous sommes entrés chez vous,

et comment vous vous êtes détournés des idoles vers Dieu,

pour servir le Dieu vivant et véritable 

Byz V TR Nes
S

10 et pour attendre des cieux son Fils

qu’il a ressuscité d'entre les morts, Jésus

qui nous arrache de la colère à venir.

10 ...

2,1 De fait vous savez,

Vsavez vous-mêmes, frères, que notre arrivée vers

Ventrée parmi vous

n’a pas été vaine.

...

2,2 Mais aussi, après avoir 

Byz NesMais après avoir 

VMais nous qui avions  souffert et subi des outrages à Philippes, comme vous le savez,

nous avons pris

Vavions confiance en notre Dieu pour vous prêcher

Vparler de l'Évangile de Dieu dans un intense combat.

Vavec une grande sollicitude.

...

2,3 Car notre exhortation ne procède ni de l’erreur

ni de l'impureté

ni de la fraude 

...

2,4 mais comme nous avons été éprouvés par Dieu afin qu'il nous confiât l’Évangile

ainsi parlons-nous

non comme pour plaire à des hommes

mais à Dieu qui éprouve nos cœurs.

...

2,5 Jamais en effet nous n'avons usé d'une parole de flatterie comme vous le savez

ni d'un motif de cupidité

Dieu en est témoin

...

2,6 ne recherchant pas la gloire des hommes

ni la vôtre ni celle des autres.

...

2,7 Alors que nous aurions pu avoir du poids en tant qu'apôtres du Christ

nous avons été au contraire doux

Nespuérils au milieu de vous

comme une nourrice entoure de soins ses enfants ;

...

2,8 ainsi, ressentant une vive affection pour

Nesdésireux de

Vvivement désireux de vous, nous souhaitions vous donner

non seulement l’Évangile de Dieu

mais encore nos propres âmes

puisque vous nous étiez devenus chers.

Vtrès chers.

...

2,9 Vous vous rappelez, frères, notre peine et notre fatigue

travaillant nuit et jour pour n'être à charge de l'un de vous,

nous vous avons prêché

Vnous avons prêché parmi vous l’Évangile de Dieu.

...

2,10 Vous êtes témoins, et Dieu aussi,

combien sainte et juste et sans reproche a été notre conduite envers vous qui croyez

Vqui avez cru,

10 ...

2,11 de même que vous savez

comment, pour chacun de vous comme un père pour ses enfants,

11 ...

2,12  

nous vous prions, consolons, adjurons de

Vvous priant, vous consolant, nous vous avons appelé à marcher d’une manière digne de Dieu

qui vous appelle

Va appelés à son royaume et à sa gloire.

12 ...

2,13 C’est pourquoi nous aussi nous rendons grâces à Dieu sans discontinuer

de ce qu’ayant reçu la divine parole que nous avons fait entendre

Vde notre part la divine parole que vous avez entendue

vous l’avez reçue, non [comme]

Vcomme une parole d'hommes

mais ainsi qu’elle l’est véritablement, comme une parole de Dieu

qui opère en vous qui croyez.

13 ...

2,14 Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui sont en Christ Jésus dans la Judée

puisque vous avez subi de la part de vos compatriotes les mêmes souffrances

que celles qu’elles

Vqu’ils ont subies de la part des Juifs

14 ...

2,15 qui ont mis à mort le Seigneur Jésus

et leurs propres

V Nesles prophètes

et nous ont persécutés

et ne plaisent pas à Dieu

et sont opposés à tous les hommes

15 ...

2,16 nous empêchant de parler aux païens pour qu'ils soient sauvés

de sorte qu’ils comblent toujours leurs péchés.

Mais la colère

Vla colère de Dieu est tombée en avance sur eux jusqu’à la fin.

16 ...

2,17 Quant à nous, frères, séparés de vous un instant, de vue,

Byz TR Nesdu visage non du cœur,

nous avions grande hâte de voir votre face, avec un vif désir.

17 ...

2,18 Aussi voulions-nous

V NesC'est pourquoi nous voulions venir vers vous

en particulier moi, Paul,

une première et une seconde fois

et Satan nous en a empêchés.

18 ...

2,19 Quelle est en effet notre espérance

notre joie

ou notre couronne de gloire ?

N’est-ce pas vous qui l’êtes devant notre Seigneur Jésus-Christ au jour de son avènement ?

Byz NesN’est-ce pas vous qui l’êtes devant notre Seigneur Jésus au jour de son avènement ?

VN’est-ce pas vous qui devant notre Seigneur Jésus l’êtes au jour de son avènement ?

19 ...

2,20 Oui, c’est vous qui êtes notre gloire et notre joie.

20 ...

3,1 C'est pourquoi n’y tenant plus 

nous avons jugé bon de rester seuls à Athènes 

...

3,2 et nous avons envoyé Timothée, notre frère , ministre de Dieu et notre compagnon d'œuvre

Neset compagnon d'œuvre de Dieu

Vet ministre de Dieu, dans l’Évangile du Christ

pour vous affermir et vous encourager

Vexhorter au sujet de votre foi

...

3,3 afin que personne ne fût ébranlé dans ces tribulations.

De fait vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela.

...

Byz S TR Nes
V

3,4 Et déjà lorsque nous étions auprès de vous

nous vous prédisions que nous souffririons des tribulations

et c'est ce qui est arrivé comme vous le savez.

Et déjà lorsque nous étions auprès de vous,

nous vous avions prédit que nous aurions à souffrir des tribulations,

comme cela est arrivé et vous le savez. 

Byz V TR Nes
S

3,5 Pour cette raison, moi aussi, n’y tenant plus

j’envoyai pour m’informer de votre foi

dans la crainte que vous eût tentés le tentateur

et que notre travail ne devînt inutile.

 

3,6 Mais maintenant que Timothée, étant venu vers nous de votre part,

et nous ayant rapporté votre foi et votre charité,

et que vous avez toujours gardé un bon souvenir de nous, désirant nous voir

comme nous aussi nous le désirons,

...

3,7 en conséquence, nous avons été consolés, frères, en vous,

dans toute notre situation critique

Vnécessité et notre tribulation, par votre foi,

...

3,8 puisque maintenant nous vivons si vous demeurez fermes dans le Seigneur.

...

3,9 Quelles actions de grâces en effet pouvons-nous rendre à Dieu à votre sujet

pour toute la joie dont nous nous réjouissons à cause de vous devant notre Dieu !

...

3,10 Nuit et jour nous prions avec une ardeur extrême

de voir votre face

et de compléter ce qui manque à votre foi.

10 ...

3,11 Et que Dieu lui-même qui est aussi notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ

V NesJésus

aplanissent notre route vers vous

Vdirigent notre chemin jusque chez vous !

11 ...

3,12 Quant à vous, que le Seigneur multiplie et fasse abonder la charité que vous avez les uns envers les autres et envers tous 

comme nous-mêmes aussi envers vous.

12 ...

3,13 Qu’il affermisse vos cœurs irréprochables en sainteté

devant Dieu qui est aussi notre Père

à l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ

V NesJésus

avec tous ses saints. ...

V NesAmen.

13 ...

Réception

Arts visuels

1,1–10 Destinateur et destinataires Le personnage de droite avec qui saint Paul écrit la lettre est-il Sylvain ou Timothée ?

Johann Christoph Weigel (1654-1725), La Première Épître de saint Paul aux Thessaloniciens (gravure, 1695)

in Der Heiligen Apostel Geschichte und Episteln, letzlichen auch Die Hohe Offenbahrung S. Joannis : Nach anleitung Heyl. Schrifft in Bildnussen vorgestellt, éd. : Augsburg

 © st-takla.org→

2,1–20 comme une nourrice entoure de soins ses enfants  La charité : théorie et pratique 

ALLÉGORIES : CONTEMPLER LA CHARITÉ

Fresque du 13e s.

Giotto di Bondone (1267-1337), Allégorie de la charité (fresque, 1303-1306) 120 x 60 cm

chapelle Scrovegni, église de l'Arena, Padoue (Italie) © Domaine public→

La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.  

Illustration du 14e s. 

Anonyme, in Manuel des jeux des Échecs, des mérelles et des tables (encre sur parchemin, ca. 1300-1380), manuscrit, fol. 1v

Bibliothèque Nationale de France, Paris © Domaine Public→

Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. Augustin d’Hippone Enarr. Ps.101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Thomas d'Aquin désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité. 

Peinture du 16e s. 

Lucas Cranach Le Jeune (1515-1586), Charité (huile sur chêne, ca. 1537), 48,5 x 73 cm

 Musée d'art de Hambourg (Allemagne) © Domaine Public→

La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais. 

Peinture française du 17e s. 

Philippe de Champaigne (1602-1674), La Charité (huile sur toile, 1635), 157 x 132 cm

Musée des Beaux-Arts de Nancy (France) © CC BY-SA→

Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse. 

LES ŒUVRES DE MISÉRICORDE : PRATIQUER LA CHARITÉ

Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont 

  • (1) donner à manger aux affamés,
  • (2) donner à boire à ceux qui ont soif,
  • (3) vêtir ceux qui sont nus,
  • (4) accueillir les étrangers,
  • (5) assister les malades,
  • (6) visiter les prisionniers,
  • (7) ensevelir les morts. 
Polyptique flamand du 16e s.

Maître d'Alkmaar (actif ca. 1490-1524), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur bois, 1504), 101 x 54 cm

Rijksmuseum, Amsterdam (Pays-Bas) © Domaine public→

Peinture flamande du 17e s. 

Frans Francken le Jeune (1581-1642), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1605), 55 x 80 cm

Deutsches Historisches Museum, Berlin (Allemagne) © Domaine Public→

Peinture italienne du 17e s. 

Le Caravage (1600-1604), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1607), 390 x 260 cm

église Pio Monte della Misericordia, Naples (Italie) © Domaine Public→

Le Caravage, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.

Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.

À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme Valère Maxime ou Pline l'Ancien. Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. Caravage fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers. 

Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez Caravage, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes. 

Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus. 

À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.

Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés.

3,1–13 notre frère et ministre de Dieu Timothée, saint et martyr Placée en arc de cercle en haut du vitrail, une inscription latine indique : « S Timoteus Martyr ». Timothée, en qui Paul voit un « frère » et un « ministre de Dieu dans la prédication de l'Evangile » (1Th 3,2), porte ici une palme de martyr, qui n'est pas sans rappeler le glaive « à double tranchant » de la proclomation de l'évangile.

Vitrail de Saint Timothée (ca. 1160), 58 x 45 cm, chapelle Saint-Sébastien, église abbatiale Saint-Pierre et Saint-Paul, Neuwiller-les-Saverne (France)

Musée de Cluny - Musée national du Moyen-Âge, Paris (France) © Domaine Public→