La Bible en ses Traditions

1 Rois 3,14–15

M G V
S

14 Ø

GEt

VEt puis si tu marches dans mes voies

Gma voie

gardant mes lois et mes commandements

Gpour garder mes commandements et mes ordonnances

Vet que tu gardes mes préceptes et mes commandements

comme a marché M GDavid ton père

je prolongerai

Gmultiplierai aussi

Vrendrai longs tes jours.

14 ...

M V
G
S

15 VAinsi donc Salomon s’éveilla

et voici,

Vet il comprit que c’était un songe.

Il revint

VEt comme il était venu à Jérusalem

il se tint face à l’arche de l’alliance de YHWH

Vdu Seigneur 

il offrit des holocaustes

il fit des sacrifices de paix et un Vgrand festin

pour tous ses serviteurs.

15 Et Salomon s’éveilla

et voici, [c'était] un songe.

Et il se leva et il rejoint Jérusalem

et il se tint face à l'autel face à l’arche de l’alliance du Seigneur à Sion

et il offrit des holocaustes

et il fit des sacrifices de paix et un grand festin

pour lui-même et pour tous ses serviteurs.

15 ...

Réception

Arts visuels

5–14 Le « Songe de Gabaon » : de la simple image aux préfigurations de la bande dessinée et retour Un passage aussi édifiant que celui-ci ne pouvait échapper à l'attention des artistes visuels qui illustrèrent en particulier les manuscrits composés à l'usage des gouvernants de leurs époques.  

Miniatures 

Bas Moyen âge
15e s.

Herman de Valenciennes, Songe de Gabaôn, (miniature sur parchemin, 15e s.), 28,5 cm x 18,8 cm,

dans Roman de Dieu et de sa mère, f.044v, n°0550, Bibliothèque municipale→, Besançon,

© CC Initiales→ 

Peut-être l'enlumineur est-il ici inspiré par le titre même de l'ouvrage marial pour lequel il peint cette belle image ? Le dialogue entre Salomon et le Seigneur ressemble à une Annonciation, avec un ange porteur de la parole au monarque. 

Renaissance
16e s.

Etienne Collault, Le songe de Gabaon (page décorée sur parchemin, 1523-1524), 25,8 cm x 17,3 cm,

dans Instruction du prince chrétien, f. 002v, n°2217, Bibliothèque Sainte-Geneviève→ Paris,

© CC Initiales→

Les phylactères (cf. Arts visuels Dt 6,8) permettent ici à l'enlumineur de donner à voir le dialogue édifiant entre Dieu et son roi-messie, pour le grand plaisir des yeux et de l'intelligence du lecteur, et pour son édification. Collault semble avoir fait des émules, si l'on en juge à cette image qui déploie encore plus largement les paroles  : 

Anonyme (Erasmus traducteur), Songe de Gabaôn, (page décorée sur parchemin : or, couleur, 1526), 17,5 cm x 11,2 cm

dans Institution du prince chrétien, f. 005v, n°0316 (1122), Musée Condé→, Chantilly

© CC Initiales→

Peinture de l'âge classique

Le dialogue du visible et du lisible n'est pas conservé hors des illustrations de livres : un simple rayon lumineux entre Dieu et le roi endormi semble suffire à figurer leur dialogue.  

École napolitaine, 17e s.

Luca Giordano (1634-1705), Dream of Solomon (ca. 1694-1695), Huile sur toile, 245 x 361 cm

Musée du Prado, Madrid (Espagne) © Domaine public→